Le gouvernement a annoncé ce mercredi 9 juin, six nouvelles mesures visant à renforcer la protection des victimes ainsi que le suivi des auteurs de violences conjugales.
Six nouvelles mesures pour lutter contre les féminicides. Le gouvernement a dévoilé ce mercredi 9 juin, de nouvelles mesures à la suite des conclusions d’une mission d’inspection commandée par Matignon. Elle avait été demandée après le féminicide de Mérignac, le 4 mai dernier. En effet, plusieurs défaillances avaient été décelées dans le suivi du conjoint violent multirécidiviste. Mais également dans la protection de la victime.
Modifier la loi pour améliorer la protection des victimes
C’est le Premier ministre, Jean Castex qui a présidé cette réunion. Accompagné d’Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin, ainsi qu’Élisabeth Moreno et Marlène Schiappa.
Les auteurs du rapport ont demandé « d’examiner la dangerosité » de l’auteur des violences « avant tout aménagement de peine ». Pour ce faire, ils préconisent de « modifier la loi afin que tout aménagement de peine soit précédé d’une expertise ». Ils proposent également « d’améliorer la protection de la victime préalablement à la libération » du conjoint violent. Mais aussi « de renforcer et sécuriser la communication entre les services compétents » afin qu’ils puissent prendre des « décisions rapides ». Et notamment « de mieux piloter localement la protection des victimes ».
3 000 téléphones grand danger
Parmi ces mesures, les victimes auront à disposition plus de 3 000 « téléphones grand danger », d’ici 2022. Soit une augmentation de « 65% par rapport à aujourd’hui ». Et ce, « avant la libération de l’auteur des violences » et il faudra que la victime soit informée « systématiquement » de l’évolution de la situation de son bourreau. Par ailleurs, ces téléphones possèdent une touche qui alerte immédiatement un service d’assistance.
Les auteurs du rapport suggèrent également la mise en place d’un fichier des auteurs de violences conjugales, mais surtout « son partage » entre les services. C’est-à-dire, entre la police et la justice.