Dès la rentrée prochaine, les étudiants non-boursiers ne pouvant justifier une situation de précarité, ne pourront plus bénéficier du repas au Crous à un euro. L’UNEF et les associations d’étudiants ne décolèrent pas.
« C’est une décision irresponsable et difficilement compréhensible » pour Ulysse Guttmann-Faure président-fondateur de CO’P1 Solidarités étudiantes. Son association créée au début du premier confinement vient en aide aux étudiants impactés par la crise sanitaire. Plusieurs fois par semaine, ce jeune homme de 21 ans et ses bénévoles organisent des distributions alimentaires gratuites et des biens de première nécessité. Selon lui « les étudiants ont plus que jamais besoin d’aide afin de ne pas s’enfoncer dans la pauvreté et décrocher ». Cette décision interviendrait au plus mauvais moment.
F. Vidal met au régime les étudiants ?
Vendredi 9 juillet, la ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé les modalités de la prochaine rentrée à l’université lors d’une conférence de presse. Parmi les mesures dévoilées : le prix du plateau repas passera de 1 à 3,30€, une hausse de 330%. Pour rappel, le ticket restaurant à 1€ avait été généralisé au mois de janvier dernier dans tous les selfs et cantines du CROUS. Emmanuel Macron en personne en avait fait l’annonce. Le syndicat étudiant UNEF s’est indigné de cette soudaine décision. Une pétition a même été lancée pour demander au président de la République la non-suppression de cette aide.
D’autres mesures annoncées ?
Frédérique Vidal, lors de sa conférence de presse a également promis une allonge de 300 millions d’euros supplémentaires d’investissements pour faire face aux effets négatifs et s’est engagée à une rentrée à 100% en présentiel. A noter également que le « chèque psy » sera lui aussi reconduit. Ce chèque permet aux étudiants de consulter gratuitement des psychologues et de suivre des soins sans frais.