Free Mobile a de nouveau une chance de mettre la main sur le réseau de l’opérateur Bouygues Telecom. Cette acquisition était déjà prévue dans le cas où Bouygues aurait obtenu le rachat de SFR, mais malheureusement pour le troisième opérateur français, c’est Numericable qui a remporté la donne.
Le fixe dans la ligne de mire de l’État :
Selon les Échos, Bercy ferait pression pour que Orange, l’opérateur historique, rachète Bouygues Telecom et fournisse le réseau de ce dernier soit vendu à Free Mobile. Cette proposition n’est pas sans contrepartie puisque le 4ème opérateur devra s’engager à financer avec Orange le déploiement de la fibre optique. Si le gouvernement fait pression, c’est qu’il ne veut pas échouer dans son engagement à couvrir toute la population en haut débit dès 2022. Un objectif mis à mal par le rachat de SFR par Numericable malgré les engagements du second à maintenir l’investissement dans le fixe.
Une concentration dans le mobile :
Cette proposition faite par Bercy ne va pas sans rappeler la position du ministre Arnaud Montebourg qui lors de la mise en vente de SFR avait clairement fait savoir qu’il souhaitait un rachat par Bouygues Telecom plutôt que par Numericable. En effet, le ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique craignait que ce marché hyperconcurrentiel à quatre acteurs ne soit, à terme, destructeur d’emploi.
Ce rachat de Bouygues par l’opérateur historique permettrait par ailleurs à Free de récupérer un réseau clé en main ainsi qu’un portefeuille de fréquences pour environ 2 milliards d’euros. Un coût qui reste malgré tout inférieur aux coûts de déploiement d’un réseau entier et permettrait à Free de régler ses problèmes de couverture réseau en seulement quelques mois.