Ce lundi matin a éclaté une fusillade dans les quartiers nord de Marseille, à la cité de la Castellane. A l’origine d’un règlement de comptes, les tirs se sont finalement orientés vers les policiers dépêchés sur place dont le directeur de la police de Marseille.
Aux alentours de 9h, une dizaine de délinquants cagoulés portant des gilets pare-balles circulaient à scooter armés de kalachnikov. «Ca s’est passé vers le rond-point au-dessus de la poste. Je croyais que c’étaient des policiers. Quelqu’un m’a dit : rentrez chez vous, rentrez chez vous ! Et là ça a commencé à tirer.» raconte Fadila, une habitante du quartier ayant assisté à la scène.
Les tirs ont duré au moins une minute
D’après des témoins présents au bureau de poste, les tirs ont duré au moins une minute. Au milieu d’une quinzaine de jeunes cagoulés en survêtement noir, un autre en tenue militaire semblait mener un des groupes armés.
D’après ces mêmes témoins, il semblerait que 2 groupes de délinquants armés (une quinzaine au totale) étaient en train de se tirer dessus.
Lutte de territoires
Cette fusillade serait due à une lutte de territoires entre deux groupes de dealers. La zone pourrait représenter un lieu de deal particulièrement lucratif : comme le rappelle un cadre de la police marseillaise : «le commerce de drogue dans la cité phocéenne, pour le cannabis et la cocaïne, peut rapporter plus de 100.000 euros de bénéfices par mois. Pour une seule cité !»
Arrivée de la police et seconde fusillade
Suite de ces premiers échanges de tirs, la police de Marseille a été mobilisée. Dans les 3 voitures dépêchées, Pierre-Marie Bourniquel, directeur de la Police de Marseille.
Une fois sur place, les voitures de police ont été prises pour cibles par un criminel armé d’un fusil à lunette en haut d’une des tours de la cité et par un groupe de cinq à six individus armés de kalachnikov près d’un local.
Depuis, le quartier a été bouclé par le GIPN et un hélicoptère a été dépêché par la préfecture afin de quadriller la zone.