Dans le journal Le Parisien, Gérard Collomb a annoncé ses premières mesures pour lutter contre l’arrivée de nouveaux migrants à Calais et ainsi éviter la constitution d’une nouvelle « jungle ».
Jusqu’au mois d’octobre 2016, entre 6000 et 8000 migrants résidaient à Calais. Suite au démantèlement de la « jungle », certains mineurs ont pu rejoindre les côtes britanniques, tandis que la grande majorité d’entre eux ont été redirigés au sein des CAO, les Centres d’accueil et d’orientation. Mais, si les migrants ont dû quitter les lieux, les résidents calaisiens et les pouvoirs publics n’en restent pas moins vigilants.
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De nouvelles arrivées à Calais
En effet, il y aurait aujourd’hui près de 400 migrants à Calais. Il s’agit, pour la plupart, de primo-arrivants qui, après avoir traversé la Méditerranée, passent par l’Italie avant de gagner la France. Nombre d’entre eux se fixent à Calais dans le but de rejoindre ensuite le Royaume-Uni. Le nouveau résident de la place Beauvau a annoncé à ce sujet qu’il aurait « une discussion avec [son] homologue britannique ».
La question des migrations est donc un des enjeux phares auxquels Gérard Collomb est confronté. Et il s’est attelé à sa tâche dès son élection, notamment en appelant les élus locaux, à l’image de Natacha Bouchart, maire Les Républicains de Calais. « Je l’ai invité à Calais mais le fait qu’il m’appelle directement montre son intérêt » s’était alors félicitée l’édile.
« Que les jungles ne s’y reconstituent pas »
Ainsi, après avoir consulté Natacha Bouchart, ainsi que Damien Carême, le maire de Grande-Synthe, Gérard Collomb a fixé les objectifs, et les mesures à mettre en œuvre. « Nous devons d’abord réprimer les atteintes à l’ordre public et lutter contre les filières de passeurs » a-t-il a-t-il expliqué aux journaliste du Parisien, avant d’ajouter « Notre priorité, c’est que Calais et le Dunkerquois ne demeurent pas des lieux de fixation et que les ‘jungles’ ne s’y reconstituent pas ».
Pour cela, le ministre de l’Intérieur a annoncé plusieurs mesures, dont l’augmentation des effectifs de police. « Trois unités supplémentaires de forces mobiles, soit plus de 150 policiers et gendarmes, seront envoyées sur place dès aujourd’hui », a-t-il déclaré ce mardi 6 juin. L’homme qui a pour objectif de « tarir les flux d’arrivées » est entré plus en détails sur le sort des migrants. « Les personnes qui demandent l’asile ont évidemment vocation à être prises en charge dans la dignité. Celles qui sont en situation irrégulière doivent, en revanche, être éloignées. Enfin, celles dont la demande d’asile relève d’un autre État membre doivent être réadmises dans cet État » a-t-il expliqué.