Officiellement lancées l’année prochaine, les lunettes de Google font déjà couler beaucoup d’encre. Sur le net, certains voient rouge, comme ce collectif britannique «Stop the cyborgs». Leur argument : le produit menace la vie privée.
Ces dernières fonctionnent grâce à une molette tactile placée sur le côté de l’appareil qui permet de défiler dans les menus. L’environnement système des Google Glass est totalement ouvert, ce qui donne une liberté totale aux développeurs.
Les Google Glass donnent vraiment envie de s’envoyer en l’air.
Une menace qui finalement n’est pas sans arguments. Mais que peut-on réellement faire avec cet étrange objet ? Dans la pratique pas grand chose, rapporte les testeurs. Le spot télévisé Google aurait-il été un peu trop enthousiasmant ?
Pour le moment les experts sont unanimes, ces lunettes ne permettent encore rien de révolutionnaire, si ce n’est de pouvoir enregistrer du contenu photo/vidéo avec un facilité déconcertante. Et c’est déjà énorme. Les Google Glass permettent un enregistrement subjectif, comme l’avait impulsé la caméra de la marque GoPro. Cela n’a pas manqué de susciter de l’intérêt, notamment chez les producteurs de contenu pornographique, qui déjà voient en ces lunettes un filon plus que juteux.
Génial et effrayant à la fois
Dans un environnement ultra-connecté, cela revient à dire que ce que vous voyez peut être diffusé dans son intégralité. En somme, c’est aussi se dôter d’une mémoire infinie, avec une perception très proche de la réalité oculaire. Quand on voit à quoi ressemble un utilisateur des Google Glass — dont certains reconnaitront l’impact de la série Black Mirror— et que l’ont sait qu’un gramme d’ADN est capable de stocker 700 téraoctets, il y a de quoi se poser des questions quant à la forme que prend la technologie sur nos vies. Une dernière chose, qui reste encore plus intrigante : le rendu sonore des lunettes, retransmis par le contact grâce à des pulsations émises directement sur notre canal osseux.
Il faut pourtant garder à l’esprit que le produit n’est même pas en phase d’être commercialiser, il s’agit de sa première version et va donc être amener à des modifications. Souvenez-vous du premier iPhone —et son iOS 1.0— quand il fallait débourser un peu plus pour bénéficier des applications natives.
En soit, Google Glass n’est pas vraiment un produit attractif sur le plan technologique, c’est avant-tout un concept radicalement nouveau. Cela a pour effet de rendre le produit très demandé chez les consommateurs. Aucun doute qu’à la sortie des Google Glass, le succès sera monstre.
Pourtant, à se projeter dans quelques années, si le produit devient grand-public, certains problèmes se posent toutefois. Après-tout, ces lunettes fonctionnent via un OS classique, proche d’Android, et peuvent donc être piratées. Si chacun peut accéder à la vision et la mémoire de l’autre, le principe de liberté individuelle en prendrait un sacré coup. A ce propos, les bars de Seattle en ont officiellement interdit l’usage. A suivre…