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La Grèce bluffe en annonçant des réformes économiques

Alexis Tsipras premier ministre de la Grèce

Les équipes de techniques de négociation de la Grèce (qui réunit des représentants de la Grèce et de ses créanciers) auraient commencé hier à rédiger un accord portant sur la réforme de la TVA, des retraites, la question de la dette et le niveau d’excédent budgétaire que le pays doit cibler. Une information ensuite démentie par le FMI.

« De grands pas ont été accomplis, nous sommes près d’un accord”, a assuré hier Alexis Tsipras à Athènes, confirmant les dire d’un haut fonctionnaire du gouvernement. D’après le Premier ministre, les trois grands créanciers de la Grèce, à savoir le FMI (Fonds Monétaire International), l’Union Européenne, et la Banque Centrale seraient prêts à débloquer une tranche d’aide de plus de 7 milliards d’euros en échange de plusieurs réformes entamées par la Grèce. Une première depuis les réformes annoncées par le gouvernement grec au mois de janvier dernier.

En plus de porter sur des réformes de la dette, le texte porterait également sur « des solutions à long terme pour alléger la dette » de la Grèce, actuellement à près de 180% du PIB, pour favoriser la croissance. Les salaires et les retraites ne devraient pas être modifiées.

Des divergences entre créanciers en cause

Les équipes de négociations « ont commencé aujourd’hui (hier, ndlr) le travail”, a affirmé le haut fonctionnaire qui avait divulgué l’information, avant d’ajouter que des divergences entre l’Union européenne et le FMI retardaient la conclusion d’un compromis : « Il reste un problème lié à la différence d’attitude entre les institutions. Si l’aval du FMI n’était pas nécessaire, l’accord aurait été conclu”, a-t-il conclu.

Hier midi, Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne en charge de l’euro, avait quant à lui seulement évoqué « un progrès graduel” dans les négociations, notamment sur la TVA.

Plus tard dans la journée, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a même rapporté que les discussions « n’avaient pas beaucoup avancé (…). Je suis toujours surpris quand à Athènes on nous dit qu’on est tout près d’un accord”, a-t-il dit à la télévision allemande depuis Dresde d’où il préside une réunion des ministres du G7.

Wolfgang Schäuble

Wolfgang Schäuble, ministre Fédéral des Finances allemand

Le marché boursier de la Grèce en fort rebond

Cette annonce n’est pas restée sans conséquences sur le marché boursier. La Bourse d’Athènes a terminé sa séance en hausse à 3,55% tandis que la Bourse de Paris a fini en hausse à près de 2%, avec des investisseurs galvanisés par une probable entente entre le gouvernement grec et ses créanciers.

En effet, le gouvernement grec évoquait hier un « plan d’investissement” et une « solution de long terme » pour la dette, autrement dit une restructuration de la dette. Cela serait toutefois surprenant, car jusqu’à présent, les créanciers ont toujours refuser d’étaler les remboursements de la dette, y compris dans l’accord du 20 février.

Un remboursement étalé jusqu’au 19 juin

Si ce projet de texte est confirmé, un accord pourrait être signé dès mardi 2 juin. Il débloquerait ainsi la dernière tranche de 7,2 milliards d’euros du plan de sauvetage européen.

Le doute porte en revanche sur les échéances du 12, 16 et 19 juin. « Personne ne sait exactement combien il reste dans les caisses de l’Etat grec, et les points de désaccords entre le gouvernement Tsipras et ses créanciers restent nombreux”, rappelle Eric Dor, économiste à l’Iéseg au journal Le Monde.

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