Grigny, ville située au sud de la banlieue parisienne dans l’Essonne, a été le théâtre de heurts entre forces de l’ordre et jeunes du quartier, dimanche 5 juin. La scène a été filmée et retransmise en direct sur le réseau social Périscope.
Le réseau social Périscope n’en finit pas de faire du bruit. Dernière actualité : des scènes d’émeutes dans la ville de Grigny, filmées en direct. Les policiers ont été pris à partie par des jeunes. Un habitant de la cité Grigny 2 a fait partager les images des affrontements en direct. En plus des images, l’internaute qui diffuse la scène commente la situation. « On n’a pas besoin de la télé on ouvre la fenêtre et puis c’est bon » lance le jeune homme à l’origine de la vidéo.
En invectivant les policiers, les jeunes courent entre les bâtiments. Tout cela est agrémenté d’insultes, particulièrement en direction des mères. La scène, bien que filmée de loin, montre également des jeunes en train de lancer des projectiles sur les forces de l’ordre. Plusieurs détonations se font entendre au cours de la vidéo.
La vidéo des émeutes de Grigny, filmée le 5 juin en direct sur Périscope.
Recherche d’audiences
« Ce ne sont pas des feux d’artifice, ce sont des flash-balls qui pètent » précise le « reporter » d’un soir. « Il faut inviter tout le monde, il faut que tout le monde voie ça » note le jeune homme qui filme la scène depuis son appartement avant d’ajouter « Mille cinq cents personnes, ce n’est rien. Avec ça, on devrait atteindre les cinq mille. »
« Là, ça devient dangereux, là » déclare le jeune homme avant de fermer la fenêtre de son logement. La vidéo s’arrêtera quelques secondes plus tard, après presque 10 minutes d’images, commentées en direct. Un phénomène nouveau à gérer pour les forces de l’ordre. Dans les colonnes du journal Le Parisien, un policier gradé s’explique sur ce nouveau fléau de la vidéo en ligne et en direct. « D’un point de vue légal, nous ne pouvons rien leur reprocher » en rajoutant après « tant qu’il n’y a pas d’injures publiques, ils ne commettent pas d’infraction. »
Persicope avait déjà suscité la polémique lorsqu’une jeune fille s’était suicidée en direct sur le réseau social, devant des milliers d’internautes. Avant ça, l’histoire Serge Aurier en direct sur Périscope avait déjà fait une « publicité » au réseau social.