Le président de Radio Courtoisie, Henry de Lesquen, est dans le viseur du CSA suite à ses nombreux propos racistes et haineux tenus sur les ondes. Des propos pour lesquels il risque de grosses sanctions.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a ouvert une procédure de sanction contre Henry de Lesquen, le sulfureux président de Radio Courtoisie et « candidat » à la présidentielle de 2017, pour « discrimination » et « non-maîtrise de l’antenne » selon l’AFP. Le CSA a indiqué avoir noté « un certain nombre de dérapages » lors des derniers mois dans « Le libre journal d’Henry de Lesquen ». Une émission qu’il anime sur sa propre fréquence.
L’ex-membre de l’ENA risque gros. Si la sanction la plus dure est appliqué par le CSA, il se peut que son émission soit supprimé de l’antenne. Dans le pire des cas, le CSA est habilité à demander purement et simplement le retrait de la fréquence de Radio Courtoisie des ondes hertziennes.
« La musique nègre est l’expression de l’âme des peuples de race congoïde »
L’organe d’état chargé de la régulation de l’audiovisuel en France avait déjà lancé un avertissement à Radio Courtoisie à deux reprises pour discrimination et non-maîtrise de l’antenne dans le passé (précisément en 2012 et 2013). Henry de Lesquen avait notamment affirmé en 2012, dans son émission toujours, qu’il existait des « races » inférieures et supérieures. En 2013, il avait également affirmé que le mariage homosexuel était « abject et contre-nature ». Une déclaration faite « sans qu’aucun des invités en plateau n’exprime d’opinion contraire ou nuancée », regrettait alors le CSA.
Oui, il existe encore de nos jours certains individus bloqués au 17ème siècle. L’interview sidérante de l’ancien haut-fonctionnaire de 66 ans, avec le journaliste Lucien Jean Baptiste pour Planète +, nous le confirme.
La récidive vaut donc à Radio Courtoisie, qui n’a de courtoise que le nom, l’ouverture d’une procédure de sanction.
Par ailleurs, le CSA avait été aussi interpellé, à l’automne 2015, sur des propos de Henry de Lesquen tenus sur son compte Twitter. Toutefois, Twitter reste un réseau pour lequel le régulateur n’est pas compétent pour attribuer des sanctions.
Un homme habitué aux polémiques
Henry de Lesquen est un homme habitué aux polémiques ces dernières années. En plus d’être dans la tourmente avec le CSA, il est aussi dans l’oeil du cyclone de la justice. Il est poursuivi pour 14 textes publiés sur son site et ses comptes Twitter, pour « injures publiques, contestation de crimes contre l’humanité et provocation à la haine raciale ». Le procureur a requis six mois de prison avec sursis tandis que la défense a réclamé la relaxe, en défendant « la liberté du commentaire ». Pas sûr en revanche que la liberté d’expression l’autorise à déverser sa haine publiquement.