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Hillary Clinton : l’amie de Boko Haram ?

Première casserole pour Hillary Clinton, la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine de 2016. Pendant son mandat au département d’Etat, elle aurait refusé de placer Boko Haram sur la liste des organisations terroristes, notamment à cause de sa fondation.

Ce sont David Vitter, sénateur républicain de l’état de Louisiane, et l’association à but non-lucratif Citizens United pourquoi Hillary Clinton s’est opposé  à la classification du mouvement comme FTO (Foreign Terrorist Organizations – Les organisations terroristes étrangères) ? Des liens entre Hillary Clinton, qui n’en n’est pas à son premier scandale, et le milliardaire nigérian Gilbert Chagoury ont été mis en avant pour justifier cette décision.

GILBERT CHAGOURY LE MÉCÈNE

Bill Clinton et Gilbert Chagoury qui aurait donné plus d'un million de dollar à la Fondation Clinton © ABC

Bill Clinton et Gilbert Chagoury qui aurait donné plus d’un million de dollar à la Fondation Clinton
© ABC

Méconnu en occident, Gilbert Chagoury est un magnat de la construction dans son pays d’origine le Nigéria. Mais il est également un des plus gros donateurs de la Clinton Foundation. En outre, Chagoury est un soutien financier très important du parti démocrate aux Etats-Unis. Il aurait activement participé au financement de la campagne de réélection de Bill Clinton en 1996.

Cette connivence pousse certains à croire que le refus d’Hillary Clinton de placer Boko Haram sur la liste des organisations terroristes serait lié aux importants dons financiers du milliardaire à la Clinton Foundation mais également aux intérêts de l’industriel au Nigeria. Car, en effet, la présence d’une organisation terroriste sur le territoire d’un pays peut avoir pour conséquence une forte diminution des investissements étrangers dans la région, pénalisant l’activité de Gilbert Chagoury, ce qui se refléterait dans ses apports financiers à la Clinton Foundation et au parti démocrate.

UN NOUVEL « HILLARY-GATE » ?

John Christopher Stevens, l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye tué en 2012 © The Guardian

Ce scandale risque de fortement pénaliser Hillary Clinton dans sa course à la Maison-Blanche. Surtout qu’elle n’en n’est pas à sa première affaire. En effet, lors d’une enquête sur la mort de l’ambassadeur américain à Benghazi le 11 septembre 2012, on découvre que Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat de l’administration Obama, utilisait sa boite mail personnelle pour ses communications officielles, une pratique interdite depuis 2009.

Si l’affaire, baptisée « Hillary-gate », ne remet pas en cause la candidature de Clinton, elle est désormais une des bases des accusations portées à la femme de Bill Clinton. En effet, l’impossibilité d’accès à ses mails de l’époque (car ils n’ont pas pu être archivés dans les serveurs fédéraux américains) pousse David Vitter et Citizens United à affirmer que ces archives refermaient des mails concernant le scandale Boko-Haram.

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