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Hippocampe Fou|A la découverte de #5

En novembre dernier, Hippocampe Fou sortait son premier album, Aquatrip. Depuis, le rappeur est en tournée partout en France. Nous l’avons rencontré à l’occasion d’un concert à Maurepas. 

Un show bien rodé

Hippocampe Fou propose un concert en totale adéquation avec son univers. Pendant l’heure et demie que dure le concert, le rappeur réussit à nous emmener avec lui, en interprétant des musiques de son album, mais également celles qui lui ont permis de se faire connaître, comme Chez moi y a un lama.

Hippocampe Fou nous démontre également ses talents d’improvisateur à différentes reprises pendant le concert, accompagné par son backeur Ceo. Son DJ, Deska, champion du monde DMC par équipe, est aussi mis en avant plusieurs fois dans la soirée.

Son rapport avec la scène, son univers, son ancien groupe : Hippocampe Fou évoque ces sujets et bien d’autres dans l’interview qu’il nous a accordée.

Présente toi en quelques mots

Hippocampe fou, rappeur aquatique, je suis en compagnie de mes aquacolytes Céo et Deska qui m’accompagnent sur scène.

Comment as-tu commencé à écouter et à faire du rap?

Hippocampe Fou  : Dans mes années lycée, j’ai eu des gros kiffs sur quelques albums, notamment The Score de Fugees, L’école du micro d’argent d’IAM et Paris sous les bombes de NTM, et ça m’a fait découvrir et aimer le rap. Et en première année de fac de cinéma, j’avais un pote qui rappait grave bien. Du coup, j’ai commencé à écrire et à écouter plein d’albums de rap.

Comment t’es venue cette idée de rap aquatique?

Hippocampe Fou  : C’est surtout une manière d’avoir mon rap à moi, « aquatique » sonnait bien, ça englobait un coté imaginaire et poétique, et ça allait bien avec mon pseudonyme.

Tu as sorti récemment ton premier album, quels étaient tes objectifs sur ce projet?

Hippocampe Fou  : J’ai essayé d’être cohérent par rapport à mon délire de rap aquatique, et j’avais envie d’explorer pas mal de type d’instrus et de rythmes, de rapper sur autres choses que du 90bpm et du boombap. Donc il y a des instrus plus trip hop, d’autres très riches en basse, trap…

On sait que c’est souvent difficile de commercialiser un disque pour la première fois, quelles sont les principales difficultés que tu as pu rencontrer?

J’ai eu la chance de rencontrer le label belge, 30 février. Ils m’ont découvert en concert à Lille début 2012 et ont eu un coup de coeur. Ils ont financé l’enregistrement de l’album, la fabrication et la distribution.

Beaucoup t’ont découvert avec le son Chez moi il y a un lama, comment t’est venue l’idée de ce son?

Hippocampe Fou  : Je faisais une websérie qui s’appellait « Vidéo Rap », je bossais avec un scénariste qui s’appelle Lolo et il voulait développer ce personnage de looser casanier, qui correspondait un peu à ce que j’étais. On a donc créé VidéoRap, il y a dix épisodes, chacun d’entre eux explore une forme filmique. Dans le cas du « lama », on avait choisi la contrainte du plan séquence dans un appartement.

Tu as été en groupe avec « La Secte Phonétik », aujourd’hui t’es en solo, quelles sont les principales différences?

Hippocampe Fou  : J’ai appris plein de choses avec eux car ils faisaient de la musique depuis plus longtemps que moi. Ils m’ont apporté beaucoup sur le plan scénique. Le souci, c’est que nous étions trois auteurs, sans véritable leader. Eux se connaissait depuis longtemps, et moi j’étais un peu à chaque fois hors sujet et j’avais du mal à trouver ma place, à aller au bout de mes délires. En solo, je me fais plus plaisir textuellement parlant, et je suis plus libre sur scène.

Beaucoup de personnes de la nouvelle génération se sont fait connaître par les Rap Contenders, ça t’a jamais tenté?

Hippocampe Fou  : Non, je préfère rapper avec quelqu’un que contre quelqu’un.

Qu’est-ce que tu préfères entre être sur scène et être en studio?

Hippocampe Fou  : Je me pose beaucoup moins de questions en live qu’en studio. Après je rajouterais un troisième aspect, le tournage de clip, c’est un truc que j’adore. Les trois me sont nécessaires, j’aime varier les plaisirs !

Le futur, ça va être quoi pour toi?

Hippocampe Fou  : J’ai de nouvelles maquettes, donc je vais bientôt repasser en studio. Et je suis impatient de présenter ces nouveaux morceaux sur scène. En fait il y a souvent un décalage avec le public. T’as envie de leur faire entendre tes nouveaux morceaux, mais quand ils vont enfin entendre ces nouveaux morceaux, t’en auras déjà des nouveaux.

Un mot de la fin?

Hippocampe Fou  : Le rap aquatique va bientôt prendre son envol…

Vous pouvez retrouver Hippocampe Fou sur Facebook. Il sera vendredi soir de 21h à 23h en direct dans l’émission Paris Brooklyn sur Radio VL avec de nombreux invités.

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