Une phrase de François Hollande a marqué les esprits, lors de ses vœux à la presse, mardi 14 janvier : « Je reste socialiste. Je ne suis pas gagné par le libéralisme, c’est tout le contraire, puisque c’est l’Etat qui prend l’initiative »
Le président voulait répondre par avance aux critiques qui accompagnent ses annonces économiques. En choisissant clairement une politique « de l’offre », le chef de l’Etat a rompu avec les traditions de gauche. Les socialistes, adeptes de la relance par la demande n’en reviennent toujours pas. est ce que François Hollande s’est rapproché de son adversaire de la présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy ?
2009 : Edouard Balladur propose à Nicolas Sarkozy de réduire le nombre de régions !
Le nombre des régions « peut évoluer », a déclaré pour la première fois le chef de l’État lors de sa conférence de presse. Le premier l’a aussi confirmé ce matin. Thierry Mandon, député PS précise : « Dans l’idée, c’est une quinzaine de régions » que pourrait compter la France dans le futur, a déclaré le porte-parole des députés socialistes.
En 2009, l’ancien Premier ministre avait été chargé par Nicolas Sarkozy de repenser les questions territoriales. Il avait prôné la diminution du nombre de régions de 22… à 15.
2012 : Nicolas Sarkozy souhaite supprimer les cotisations familiales !
La fin des cotisations familiales est « la condition pour que les entreprises retrouvent de la marge », a déclaré François Hollande hier annonçant une baisse de ces charges payées par les employeurs à hauteur de 30 milliards d’euros d’ici 2017.
En 2009, c’est Nicolas Sarkozy qui avait déjà proposé cette idée. « La décision que le gouvernement proposera au parlement sera d’exonérer la cotisation totale ou partielle des cotisations familiales ou patronales sur les salaires », l’ancien Président, alors candidat aux élections présidentielles.
« D’abord, il ne l’a pas fait : c’est une vraie distinction », s’est défendu François Hollande afin de conclure. Le président cherche à convaincre les journalistes, que non, il n’est pas sarkozyste.
Alexandre Legrix