Pour redorer le blason du métier de professeur et lui redonner de l’attractivité, Frédérique Vidal et Jean-Michel Blanquer sont favorables à un recrutement à bac+3.
Bientôt, ce ne sera plus la peine d’avoir un master pour passer le concours des professeurs. C’est la recommandation de la Cour des Comptes dans un rapport en mars dernier. Les ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation viennent de répondre favorablement dans un référé.
Aujourd’hui, le métier d’enseignant n’attire plus. En 2017, Il y avait plus de postes que de demandes. Par exemple, pour le concours de professeur d’allemand et de lettres classiques, il y a eu moins de candidats admissibles que de postes à pourvoir. Même chose pour le concours de professeurs des écoles dans les académies de Créteil et de Versailles. Cette année, afin de combler le vide, le ministère de l’Education nationale a créé un concours de recrutement externe supplémentaire dans ces académies.
Pour devenir enseignant aujourd’hui, il faut être titulaire d’une licence correspondant à une des disciplines enseignées à l’école primaire si on se destine à être professeur des écoles, ou adaptée à la matière à laquelle on se voue si on veut être professeur au collège ou au lycée. Il faut ensuite postuler à l’une des 32 Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), créées par la Loi Peillon en 2013 où l’on prépare un master de Métier de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation. Le concours d’enseignant est présenté à la fin de la 1ère année de Master et la 2ème année se fait en alternance.
Pour attirer de nouveaux candidats aux concours, le ministre réfléchit également à une prime de 3 000 euros pour les enseignants en réseau d’éducation prioritaire (REP), les zones les plus difficiles. Il s’agissait d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, les négociations débutent dans les prochains jours avec les syndicats.