Les membres d’un réseau de vols de voitures avaient une technique bien rodée afin de les envoyer en Afrique avant que le réseau soit démantelé.
Sept membres d’un réseau de vols de voitures ont été mis en examen à Versailles ce vendredi 11 décembre. Selon une information donnée des gendarmes à l’AFP, quatre d’entre eux ont été placés en détention. Ces personnes venant essentiellement de la région parisienne avaient pour rôle de voler les voitures afin de les expédier vers l’Afrique.
“Un réseau particulièrement organisé”
L’enquête avait commencé en juin dernier dans le village de Saulx-Marchais dans Yvelines après la découverte de deux conteneurs chargés de trois voitures “volées la veille” dans les Yvelines, à Paris et en Eure-et-Loir. Sept mois plus tard, les gendarmes décrivent “un réseau particulièrement organisé”.
Les membres du réseau âgé de 20 à 35 ans et essentiellement originaire de la Seine-Saint-Denis, volaient les voitures la nuit à l’aide d’une technique bien rodée. Les enquêtes ont expliqué que, d’abord, ils “effectuent une effraction discrète sur une des portes puis connectent sur la prise diagnostic du véhicule un ordinateur sur lequel était installé un logiciel de reprogrammation acquis illégalement. En quelques minutes, le véhicule est reprogrammé et possède une nouvelle clé”. Ensuite, la voiture est récupérée plus tard dans la nuit par des“petites mains (…) payées une cinquantaine d’euros par véhicule déplacé” avant d’être laissé en stationnement sur la voie de stationnement pendant plusieurs jours ou même plusieurs semaines, avec généralement une nouvelle plaque d’immatriculation. Enfin, lorsque les trafiquants estiment que la voiture n’est plus “traçable”, d’autres membres du réseau s’occupent alors de charger des conteneurs de voitures expédiés par la suite en Afrique par voie maritime.
Au total, les enquêteurs ont identifié plus d’une trentaine de vols, principalement des modèles SUV, dans les Hauts-de-Seine, les Yvelines, Paris, le Val-de-Marne, l’Eure-et-Loir et la Seine-et-Marne.