A l’heure où la 3D envahit nos vies, L’Oréal vient de conclure un accord avec une start-up américaine pour imprimer davantage de tissus humains.
L’Oréal, leader mondial de l’industrie cosmétique dont l’un des principes est l’éthique via entre autres l’interdiction des tests sur les animaux, fait un pas de plus dans cette direction en concluant un accord avec la start-up américaine Organovo, spécialiste de la bio-impression en 3D, en vue de tester ses nouveaux produits.
En effet, en 2013, le groupe L’Oréal a renoncé aux tests sur les animaux ; la production de tissus humains n’est donc pas une nouveauté pour le géant français. Jusqu’ici, L’Oréal reconstruisait des tissus humains en laboratoire à partir de fragments de peau récupérés lors d’interventions de chirurgie esthétique. Malheureusement, ce processus compliqué prend du temps et les échantillons sont insuffisants. En s’associant avec Organovo, L’Oréal souhaite accélérer la production de peau dans les 5 prochaines années grâce à la création d’une imprimante 3D de peau.
Le principe est en fait plutôt simple ; une bio-imprimante utilise une encre biologique qui contient des cellules vivantes pour déposer du tissu humain, couche par couche, sur une surface créant ainsi une forme.
D’une part, grâce à ce processus, le groupe pourra s’assurer de la sécurité de leurs produits plus aisément en les testant directement sur un échantillon de peau humaine. D’autre part, les procédures seront « beaucoup plus abordables, rapides et faciles ».
Le véritable avantage de la bio-impression réside dans le développement de la médecine spécialisée. Ce type d’impression permet de créer des greffons à partir de votre propre ADN et d’éviter ainsi tout problème de rejet. Organovo développe des tissus humains en 3D depuis 8 ans « afin de remplacer sur le corps humain ceux endommagés ou malades », comme l’explique le magazine économique américain Forbes. Cette opération va lui permettre de poursuivre ses recherches sur la bio-impression pour la chirurgie.
Ces innovations ont un réel impact économique, le marché de l’ingénierie tissulaire représentait ainsi 15 milliards de dollars en 2014, un montant qui devrait doubler d’ici à 2018.
Petit à petit, la bio-impression gagne du terrain jusqu’à peut être très prochainement imprimer un organe complet.