Un député indien s’est de nouveau illustré dans des propos sexistes.
Jeudi dernier, Babulal Gaur, membre du parti nationaliste BJP (Bharatiya Janata) – dont est issu le premier ministre Narendra Modi, fraîchement élu- a estimé que le viol est « un crime social qui dépend des hommes et des femmes ». Loin de s’arrêter là, ce nationaliste hindou s’est ensuite justifié en assurant, toujours à propos des violences sexuelles, que « parfois c’est légitime, et parfois non ». « Tant qu’il n’y a pas de plainte, rien ne peut arriver » a-t-il fini par ajouter.
Le politicien n’en est, de tout façon, pas à son coup d’essai. L’intéressé avait, par le passé, déjà estimé que les femmes de Chennai, dans le sud de l’Inde, ne risquaient rien tant qu’elles « se rendent régulièrement au temple » et sont « entièrement vêtues ».
Le député a également affiché sa sympathie à Mulayam Singh Yadav, un responsable régional du parti Samajwadi, qui dirige l’Uttar Pradeh. Lors des dernières élections législatives, ce dernier avait critiqué les modifications législatives qui prévoient la peine de mort en cas de viol collectif, en assurant que « les garçons commettent des erreurs, allons-nous les pendre pour ça ? »
Le BJP a tenu à préciser que les déclarations de Babulal Gaur n’engageaient que leur auteur et ne reflétaient pas l’avis du parti.
Plusieurs scandales
Le viol est un des crimes les plus communs contre les femmes en Inde. La classe politique a déclaré vouloir prendre des dispositions pour lutter contre ce fléau. Pourtant, la semaine dernière, deux cousines, à peine âgées de 12 et 14 ans, ont été violées et pendues dans l’Uttar Pradeh, dans le nord du pays. Les responsables politiques de la région n’ont même pas daigné se rendre sur place et ont dénoncé un battage médiatique.
Les deux adolescentes n’ont pas été les seules victimes ces derniers jours. Une autre femme a, toujours dans le nord du pays, été victime d’un viol collectif. Son calvaire ne s’est pas arrêté là. Ses agresseurs l’ont ensuite fait boire de l’acide avant de l’étrangler à mort. Une quatrième a été abattue dans le nord-est de l’Inde, alors qu’elle tentait de résister à ses agresseurs.