Suite aux importantes précipitations du 9 juillet dernier, différents bâtiments et musées, dont le Louvre, ont été endommagés.
Dimanche 9 juillet dernier, plus 49 millimètres d’eau se sont abattus sur la région parisienne en une heure seulement, soit l’équivalent de trois semaines de précipitation dans la capitale en juillet. Si les vidéos montrant les couloirs du métro inondés ont fleuri sur les réseaux sociaux, les musées n’en n’ont pas moins été épargnés.
Ainsi à la BNF – Bibliothèque nationale de France – l’eau est venue à la fois d’en haut, par des gouttes s’écoulant depuis le plafond et d’en bas, à travers les centimètres d’eau au sol. « Neuf ouvrages sur 143 sont encore au séchage, les autres regagnent les rayonnages. Mais les équipes de sauvegarde estiment qu’il faut une restauration – soit du papier, soit des couvertures – pour 14 ouvrages », explique Sylviane Tarsot. Les dégâts restent donc modérés.
Au Louvre, trois tableaux mis à l’étude
Les dommages sont toutefois plus importants du côté du musée du Louvre, où trois tableaux ont été mis à l’étude, des coulures d’eau ayant été remarquées dans le vernis : deux toiles du cycle des Saisons de Nicolas Poussin, et Le triomphe de Mardochée de Jean-François de Troy. Des tissus coptes auraient également été abîmés. Trois peintures de Georges de La Tour et d’Eustache Le Sueur ont elles aussi été enlevées, par précaution, en raison de traces d’eau sur les murs. Plusieurs salles ont en effet été victimes des infiltrations, parmi lesquels la salle des arts de l’Islam, des Sept-cheminées et certaines salles de peintures. Si le musée à rouvert dès lundi 10 juillet, à l’exception des salles des Arts de l’Islam et de l’Orient méditerranéen à l’époque romaine, les restaurateurs continuent d’évaluer les dégâts.
Le musée n’a cependant communiqué ces dégâts que le 13 juillet.
L’immeuble du ministère de la Culture a également été fortement endommagé. Suite à la rupture d’une canalisation, deux sous-sols, où étaient stockés près de 3,5 kilomètres d’archives, ont été mouillées. Fort heureusement, la plupart de ces documents – notes administratives, correspondances, ou encore dossiers du personnel – étaient doublés par des fichiers numériques. Les archives vont tout de même être traitées afin d’évacuer l’eau.