Pour les fêtes de fin d’année 2025, Intermarché met la barre très haut. La célèbre enseigne de grande distribution dévoile un véritable « court-métrage de Noël » en animation.
Depuis début décembre 2025, Intermarché, en partenariat avec l’agence Romance, diffuse une nouvelle publicité de Noël centrée sur un loup « mal-aimé ». Dans ce court-métrage hybride mêlant prises de vue réelles et animation 3D, la marque propose un récit original. Un loup, traditionnellement vu comme un prédateur, découvre un nouveau mode de vie… grâce à l’alimentation. Un coup de force 100 % français pour la marque.
Une fable qui réinvente le « Grand Méchant Loup«
Dans ce film imaginé par Romance, la campagne 2025 débute par un cadeau de Noël un peu inhabituel. Une peluche de loup donnée à un petit garçon. Dans l’imaginaire collectif, le loup incarne la peur et la bête féroce des contes traditionnels. Mais très vite, la narration bascule. Le garçon imagine que ce loup peut changer, s’adoucir, non pas par la peur, mais… par ce qu’il mange.
La métaphore est forte. Le loup ne devient plus méchant parce qu’il est un prédateur, mais parce qu’il se nourrit mal. En réapprenant à bien manger avec des fruits, légumes, produits frais. Offrant des scènes de quiproquo. En mangeant des framboises, la bouche rosée des animaux croise le loup et prend peur, croyant qu’il avait du sang au bord des lèvres. Il réconcilie symboliquement ses instincts, et devient un compagnon touchant, capable de fraternité plutôt que de chasse.
Le film s’immerge dans un univers visuel féerique, mêlant animation et séquences réelles. C’est un conte de Noël moderne, pensé pour toucher petits et grands, tout en délivrant un message responsable et chaleureux.
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Un message marketing assumé
Ce nouveau film s’inscrit dans la tradition des campagnes longues d’Intermarché. Alliant récit, émotion et valeurs et prolonge la saga lancée depuis 2017.
Mais au-delà de la nostalgie ou de l’émotion, le spot porte un message clair. Manger mieux, c’est aussi donner une autre chance pour soi, pour l’autre, pour l’environnement. L’enseigne choisit de détourner la peur, incarnée par le loup, en un acte positif. Celui de se nourrir sainement, de manière responsable, et de tisser des liens plutôt que de nourrir la crainte.
Un choix qui permet à Intermarché de se positionner non seulement comme un distributeur, mais comme un acteur engagé. Soucieux de l’alimentation, de l’émotion, et de ce que « manger » signifie dans nos vies.
Une réalisation 100 % française
Pour donner vie à ce conte, Intermarché a fait appel au collectif français Illogic Studios. Déjà révélé avec le court-métrage primé « Garden Party » pour l’animation. Le parti-pris est clair. Créer sans recours à l’intelligence artificielle, privilégier le dessin, l’artisanat, l’imaginaire.
La bande sonore est également un élément central. La chanson choisie, Le mal‑aimé de Claude François, offre une résonance émotionnelle immédiate. La thématique du rejet, de la différence, s’y prête. Elle faisant écho à ce loup « mal-aimé », outsider en quête de rédemption.
Le contraste entre animation féerique et scènes « réelles » accentue le sentiment de transition du quotidien au rêve, de la peur à l’acceptation. Une force qui, selon certains observateurs, place ce film à mi-chemin entre publicité et court-métrage de Noël.

Diffusion et placement de la campagne
Le film a été diffusé dès le 6 décembre 2025, sur une chaîne de grande audience, avant la cérémonie de Miss France. Ce qui permet d’atteindre un large public.
La diffusion s’est ensuite étendue à tous les écrans à partir du 7 décembre 2025. Par ailleurs, une exploitation en salle de cinéma est prévue. Le film est programmé avant les séances du film Zootopie 2, à partir du 10 décembre 2025. L’occasion de rester dans une thématique animale.
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Un virage dès 2017 : quand Intermarché fait de la pub « à l’émotion »
Avant 2017, comme beaucoup d’enseignes de grande distribution, Intermarché communiquait surtout sur les prix, les promotions ou la praticité. Mais en mars 2017, l’enseigne lance un tournant : le spot L’amour, l’amour transforme la pub supermarché en mini-film romantique. Trois minutes pendant lesquelles un client et une caissière tombent amoureux. Le tout sur le morceau nostalgique L’amour, l’amour, l’amour de Marcel Mouloudji. Cette approche sort des codes habituels et met l’accent sur le “mieux manger” plutôt que sur la guerre des prix.
Ce pari audacieux fonctionne : la pub est un succès retentissant et permet à l’enseigne de renforcer son image comme “distributeur engagé, proche des consommateurs”.