Emeric Berco, animateur radio depuis presque 20 ans, a récemment sorti un EP intitulé insomnie. Il a accepté de revenir sur les raisons qui l’ont poussé à se lancer dans la musique, la création de son projet, et ses ambitions.
Après presque 20 ans de radio à côtoyer des artistes, tu as décidé de sortir un EP, votre propre EP, qui s’intitule Insomnie, est-ce un rêve d’enfant ou est-ce que c’est un projet qui est venu au fil des années ?
Je ne dirais pas que c’est un rêve d’enfant. C’est arrivé comme une évidence au fil du temps. A force de côtoyer et d’interviewer des artistes, de passer du temps en studio. J’avais envie de montrer que je sais écrire. Cet EP est fait pour ça.
A quel moment tu t’es dit, « je suis prêt » ?
Ça faisait 2-3 ans que je bossais sur le projet. Je ne savais pas trop quand le sortir, et c’est le confinement qui m’a décidé. Je me suis dit, aller c’est le moment, balance.
Tu as collaboré avec Jeoffrey Dandy pour la production de l’EP, comment cette collaboration a-t-elle été possible ?
Oui, c’est lui qui est à la réalisation et à la production de tout le projet. C’est un des producteurs de Timal. Il est vraiment très fort. Il a été très pédagogue avec moi comme j’arrivais dans le milieu de la musique il m’a beaucoup aidé.
Comment l’as-tu rencontré ?
Lorsque j’étais à Lyon, j’écrivais avec Anthony Bey et c’est lui qui m’a présenté Jeoffrey. Je lui ai parlé de mon projet, il a tout de suite adhéré.
Ton nom d’artiste est Bùlù, qui signifie « la nuit », vous avez récemment expliqué que les textes de votre EP évoquaient les doutes, les angoisses, les ruptures, etc… C’est donc un univers plutôt sombre, comment expliques-tu cela ?
Je suis originaire du Cameroun, dans la ville de Douala. La langue porte le même nom. Bùlù signifie « la nuit ». J’ai choisi ce nom car la nuit est le moment où j’ai le plus d’inspiration. Et mon univers est plutôt sombre car même si j’apparais comme une personne lumineuse j’ai des moments de doutes, difficile à vivre. Ma façon de me libérer de ces pensées négatives, c’est l’écriture. C’est pour cela que mes textes reflètent un univers sombre, pour montrer la nuance, une personne peut apparaître lumineuse et cacher des moments difficiles. En plus, je trouve que dans le monde d’aujourd’hui il est plus simple de se lancer dans la musique et d’écrire sur n’importe quel sujet.
Cet EP représente-t-il une prise de risque dans ta carrière ?
Non, c’est plus un clin d’œil, un plaisir personnel.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
D’autres projets sont en cours. Je suis souvent en studio en ce moment avec toute l’équipe. D’autres sons vont arriver prochainement.
Pour finir, quel est ton titre préféré dans Insomnie ?
Le morceau que j’ai pris le plus de plaisir à écrire c’est Glacial. Même si le morceau qui cartonne le plus est Nu d’abord.