Depuis septembre 2019, Johnny Swinger ne cesse de divertir les fans d’Impact Wrestling. De ses vignettes au « Swinger’s Palace » à son alliance avec son protégé Zicky Dice, le catcheur séduit par son look vintage qui dénote de ce que l’on peut voir ailleurs. 30 ans après ses débuts dans la discipline, années pendant lesquelles il a parcouru le monde entier et lutté dans toutes les plus grosses promotions des États-Unis, Johnny Swinger n’a rien perdu de sa superbe. VL Media s’est entretenu avec le lutteur, l’occasion pour lui de revenir sur ces trente années de carrière et son parcours au sein d’Impact Wrestling.
VL: Il y a quelques semaines, à Impact, tu as été battu par Barry Horowitz, 24 ans après votre dernier match en un contre un. Peux-tu nous donner ton ressenti sur ce match et sur le fait d’avoir travaillé de nouveau avec lui en 2023 ?
Johnny: Il a eu sa revanche puisqu’il y a 24 ans, c’est moi qui l’ait battu, et à deux reprises (rires) ! Je suis content pour lui cela dit, il le mérite. Barry est un ami de longue date. J’étais d’ailleurs fan de lui quand j’étais plus jeune et que je le voyais lutter à la télé. Il n’y a pas meilleure sensation que de pouvoir affronter ses idoles et devenir ami avec elles par la suite. Barry m’a coûté une opportunité d’avoir une victoire en plus dans ma quête des 50 victoires consécutives. Mais, comme mes fans le savent très bien, j’ai toujours un plan derrière la tête (rires). J’ai Zicky Dice à mes côtés qui est toujours prêt à m’aider en cas de besoin. On va trouver un moyen d’arriver au plus vite à ses 50 victoires d’affilées !
VL: En parlant de Zicky Dice, tu es son mentor à l’écran depuis l’année dernière. Peux-tu nous en dire plus sur cette alliance ? Nos lecteurs aimeraient savoir les secrets que tu lui enseignes au « Swinger’s Dungeon » !
Johnny: À vrai dire, c’est plutôt lui qui m’apprend deux, trois trucs, notamment sur le monde de la nuit ! Il est plus jeune que moi alors j’aime bien écouter ses anecdotes en boîte de nuit (rires). Je dois parfois lui dire d’être prudent et de lui rappeler que l’on a du pain sur la planche chez Impact. Plus sérieusement, c’est vraiment quelqu’un de super. Il écoute les conseils des vétérans et, grâce à son expérience, il sait comment réussir dans ce milieu. Je ne fais que mettre la cerise sur le gâteau, il vole le show à chaque fois qu’il est sur le ring. En presque un an, on a fait pleins de belles choses chez Impact. Ce n’est que le début et j’ai hâte de voir ce que 2023 nous réserve. Mes fans peuvent être rassurés, il sera à mes côtés dans ma quête aux 50 victoires et je vous promets que cela sera très divertissant !
VL: Si tu arrives à ces 50 victoires consécutives, tu devras battre Josh Alexander, l’actuel champion mondial d’Impact Wrestling. Quelle est ton opinion sur son règne et sur son influence au sein du vestiaire ?
Johnny: Je suis vraiment fan de ce qu’il fait. J’étais déjà impressionné par son travail à l’époque où il était champion par équipe avec Ethan Page. Bien avant qu’ils se soient séparés ou qu’ils soient devenus champions, je me disais déjà qu’il avait le potentiel d’être une immense star. Je ne suis pas surpris de voir le succès qu’il a aujourd’hui. Je n’irai pas jusqu’à dire que je l’avais prédit, mais je savais qu’il en avait les capacités. Il a fait un travail remarquable au sein d’Impact Wrestling et c’est quelqu’un sur qui on peut compter dans le vestiaire. Il est authentique et il travaille avec un acharnement que j’ai rarement vu chez quelqu’un d’autre. J’aimerais beaucoup l’affronter si j’arrive à obtenir ces 50 victoires !
VL: L’un des moments phares de ton run actuel chez Impact est la diffusion des vignettes autour du « Swinger’s Palace », que tu as faites début 2021. Peux-tu nous en dire davantage sur le processus créatif autour de ces vignettes ? À quel point tu t’es amusé en les réalisant ?
Johnny: Je pense que c’est la meilleure chose que j’ai pu faire dans ma carrière. C’est arrivé par hasard, peu après le confinement. On était en pleine période Covid et on a voulu voir ce que ça allait donner. À cette période, on luttait dans des salles vides. On voulait se divertir et divertir les fans parce que, catcher dans une arène vide, même si tu fais un excellent match, ça restera toujours moins excitant que si tu entendais le public crier et scander ton nom. J’étais tellement heureux de pouvoir avoir l’opportunité de proposer quelque chose de différent. J’ai passé les meilleurs moments de ma carrière en faisant ses vignettes. J’ai interagi avec quasiment tout le roster pendant cette période, même avec Kenny Omega et Don Callis. Je suis fier de ça et reconnaissant du temps d’antenne que l’on m’a accordé.
VL: Avant ton retour chez Impact en 2019, tu as également fait partie de la promotion dans les années 2000. Grâce à l’offre Impact Plus et Impact Insiders, disponible sur la chaîne Youtube de la promotion, les fans peuvent revoir certains des meilleurs moments de l’histoire d’Impact Wrestling. Mais toi, quel est le moment préféré de ta carrière chez Impact ?
Johnny: Le moment marquant de mon premier run chez Impact est probablement le jour où j’ai remporté les championnats par équipe avec Simon Diamond. On a eu un bon règne en tant que champions par équipe NWA. On attendait ça depuis longtemps puisque, de mémoire, on devait gagner les championnats par équipe chez ECW avant que la promotion ne ferme. En ce qui concerne mon deuxième run, je vous conseille de revoir mon retour en 2019 avec les débuts du « Swing Man ». J’aurais aimé avoir eu l’idée de ce personnage quinze ans avant, c’est pour vous dire à quel point je m’amuse aujourd’hui. Mon personnage me permet de ne jamais être à court d’idées. Grâce aux producteurs et aux scénaristes qui travaillent à mes côtés, nous arrivons toujours à trouver des histoires amusantes et géniales à raconter. J’espère que cela continuera pendant encore de nombreuses années !
VL: Au cours de tes trente années de carrière, tu as lutté pour les plus grosses promotions aux États-Unis (WWF, WWE, WCW, ECW et TNA/Impact Wrestling). Quel conseil donnerais-tu à un jeune catcheur qui désire avoir la même longévité que tu as eue dans cette discipline ?
Johnny: Persévère et tu auras l’opportunité que tu mérites. Une fois que tu obtiens cette opportunité, surtout, ne la gâche pas. Ce que je veux dire par là, c’est que tu dois saisir chaque opportunité que l’on te donne sans broncher et faire du mieux que tu peux. C’est ce que j’ai fait tout au long de ma carrière et c’est ce que je continue à faire aujourd’hui. Il faut comprendre que, dans cette industrie, tout ne tourne pas autour d’une seule et même personne. On est plus de soixante catcheurs dans le vestiaire. C’est un travail d’équipe. Peu importe l’idée ou le scénario que l’on vous donne, il faut toujours en tirer le maximum. Surtout, n’abandonnez jamais. Regardez, moi par exemple, de 2005 à 2019, je n’ai jamais abandonné. Quand j’ai fait mon retour en 2019, certaines personnes pensaient que je n’avais pas catché depuis quatorze ans. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’une semaine après mon renvoi de WWE, je luttais déjà de nouveau sur la scène indépendante. Je n’ai jamais pris de vacances pendant ces quatorze années parce que je n’ai jamais perdu de vue mes objectifs.
VL: Puisqu’on célèbre tes trente années de carrière, parlons de tes débuts en tant que catcheur du côté de Border City Wrestling (promotion de catch canadienne). Quel souvenir as-tu gardé de cette époque et quelles sont tes relations aujourd’hui avec Scott D’Amore, le gérant de cette promotion à l’époque.
Johnny: Exactement ! À l’époque, je luttais déjà depuis un an ou deux du côté de Winnepeg au Canada. Un jour, alors que je travaillais sur un show télévisé dans la région, j’ai été contacté par Scott qui m’a demandé si j’étais intéressé de faire des matchs télévisés pour WCW et WWF. J’ai dit oui immédiatement. J’ai su, par la suite, qu’il dirigeait sa propre structure et j’ai commencé à catcher là-bas. C’était génial ! J’ai même été champion BCW à deux reprises, dont un règne qui fut assez long (ndlr: 464 jours). Pendant cette période, BCW produisait souvent ses grands événements dans des grandes salles. Mon passage chez Border City Wrestling m’a appris à me faire les dents et à progresser sur des shows télévisés. Scott est un très bon ami et un excellent promoteur pour qui j’ai le plaisir de travailler, et ce, depuis le début de ma carrière.
VL: Pour finir, trente ans après tes débuts, hormis le championnat mondial d’Impact Wrestling, as-tu toujours des objectifs que tu souhaiterais accomplir en tant que lutteur ?
Johnny: Pour être honnête, pas vraiment. Je suis vraiment reconnaissant d’avoir pu faire tout ce que j’ai pu faire dans ma carrière et de continuer à catcher régulièrement à la télévision. J’ai la chance d’être à une place confortable aujourd’hui et je compte bien poursuivre comme cela pendant encore de nombreuses années. Maintenant, mon rôle est d’aider la nouvelle génération. Comme je l’ai dit précédemment, ces jeunes catcheurs m’aident énormément en retour puisqu’avec leur regard frais, ils m’apportent de nouvelles idées. Jusqu’à la fin de ma carrière, et même après avoir raccroché les bottes, je continuerais à aider ces jeunes talents que ce soit sur le ring ou derrière les caméras. J’aimerais beaucoup travailler en tant que producteur pour Impact Wrestling. J’ai acquis pas mal d’expérience en télévision au fil des années. Il y a certaines choses qui ne changeront jamais, peu importe l’époque, quand tu fais du catch à la télé. La pression que tu ressens avant d’entrer sur le ring restera toujours la même. Je pense que je peux aider là-dessus : conseiller et mettre en confiance les jeunes talents avant d’entrer dans le grand bain.
Impact Wrestling présentera le 30 mars prochain, ” Multiverse United”, un pay-per-view co-organisé avec New Japan Pro Wrestling. Le combat principal de cet événement verra Will Ospreay, de NJPW, affronter “Speedball” Mike Bailey, d’Impact Wrestling. Le show sera diffusé sur Fite TV dès 5h du matin et est disponible à l’achat au prix de $24.99.