Devenu secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la réforme de l’Etat et de la Simplification le 11 février dernier, Jean-Vincent Placé a annoncé sur le plateau de France Info qu’il se sentait « centriste« , au cours d’un entretien pleinement assumé.
« Je crois que je l’ai toujours été, mais peut-être moins assumé », a avoué le sénateur de l’Essonne. Avant d’ajouter : « Je suis un réformiste radical, j’assume. Et écologiste. »
Jean-Vincent Placé @JVPlace s’assume (enfin) comme centriste https://t.co/U60NEdfDr5
— France Info (@franceinfo) 7 mars 2016
Appel à une » recomposition politique «
Jean-Vincent Placé appelle ainsi à une « recomposition » politique « au-delà de la théorisation des deux gauches ». « J’assume de le dire, je pense que nous devrions avoir une vision commune et partagée », a-t-il affirmé sur l’antenne de France Info, avant d’évoquer des personnalités du centre et de droite.
« J’ai cité souvent Jean-Pierre Raffarin, Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet, Frédéric Lefebvre, des gens qui dans le cadre de ce que nous faisons, font des propositions, sont parfois amenés à nous soutenir ».
A contrario, le secrétaire d’Etat, connu depuis longtemps pour ses fréquentations qui dépassent les clivages politiques, n’a jamais été tendre avec les figures de l’aile gauche de la politique française. Dans son dernier livre Pourquoi pas moi! (Ed. Plon), il critiquait notamment les «gauchistes boboïsants».
Écologiste assumé
Il reste cependant fidèle à son engagement pour la planète. Au cours de l’entretien, le président de l’UDE (Union des Démocrates et Ecologistes) a ainsi évoqué le problème des deux réacteurs nucléaires de Hinkley Point :
« Je le dis et je l’assume. Triplement du coût de Flamanville, le réacteur finlandais on ne sait pas où on en est (…) et la fuite en avant à Hinkley Point, sur un sujet aussi lourd, doit interroger la stratégie d’EDF« . Le secrétaire d’Etat a estimé que l’argent investi, « ces milliards seraient bien mieux utilisés sur les énergies renouvelables, bien mieux sur la recherche et développement, et bien mieux sur un environnement qui tout à la fois permette de maîtriser la consommation énergétique, de réduire la part du nucléaire et d’aller beaucoup plus vite sur les énergies renouvelables« .