« Cette candidature ne sera pas celle du Paris intra-muros mais du Grand Paris »
Paris s’inspirera de la candidature de Londres de 2012. Mais va-t-elle également apposer son cachet ?
Bien sûr, Paris va apposer sa griffe. Le comité de candidature va s’appuyer sur notre patrimoine culturel, notre décorum. Par exemple, le Grand Palais servira pour les épreuves d’escrime. Le Trocadéro accueillera le marathon, la marche et le triathlon, le Champs de Mars le beach-volley et le château de Versailles le cyclisme sur route. Nous pouvons aussi compter sur les infrastructures déjà existantes que j’ai citées plus tôt comme le Stade de France, la base nautique de Vaires-sur-Marne, le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines etc…Contrairement à Athènes en 2004 ou Pékin en 2008, nous n’aurons pas besoin de nous ruiner en construisant un stade olympique. Seul la piscine olympique, le stade de hockey-sur-gazon et le village olympique restent à construire.
Justement, trois sites sont en lice pour accueillir le village olympique, tous situés en Seine-Saint-Denis (Bourget-Dugny, Pleyel l’Ile-Saint-Denis, Pantin-Est Ensemble). Pourquoi le choix de la Seine-Saint-Denis ?
D’abord la candidature de Paris ne sera pas celle de Paris intra-muros mais du Grand Paris. Exporter le village olympique hors des murs permettra de développer les sites du Grand Paris et leur donner une attractivité certaine. Et puis c’est aussi une question de place.
Le comité a-t-il déjà un représentant en tête ?
Pas à ma connaissance. Je pense qu’il faudrait un grand sportif français connu mondialement. La solution de facilité serait Tony Parker, ou un tennisman français qui aurait remporter Roland-Garros. On peut rêver ! (rires) Ou alors le Kayakiste Tony Estanguet. Il est à la fois triple médaillé olympique et membre du CIO. Teddy Riner serait aussi un bon représentant.
Pour finir, si vous pouviez décrire en un seul mot ce que sera la candidature de Paris pour 2024 ?
Dynamique ! Il faut que cette candidature nous transcende ! La candidature de Paris pour 2012 manquait cruellement de dynamisme. Il ne faudra pas se reposer sur nos acquis, sur le décorum, le prestige, le savoir-faire. Cette fois, il faudra que ça bouge !