France 2 a lancé ce lundi 16 février son nouveau jeu en access prime time, intitulé « Joker ». Avec Olivier Minne aux commandes, le programme tente de faire oublier les audiences désastreuses de « Pyramide » et des précédents access. Radio VL a regardé, et vous livre ses impressions.
« Joker », c’est un melting-pot de plusieurs jeux télé, mais c’est bien un nouveau jeu pour autant. « Joker », c’est dix questions, sept jokers, et 50.000 € à gagner et à partager avec un téléspectateur. Pour chaque question, quatre propositions de réponses. En cas de doute, le candidat peut prendre un joker, qui élimine une mauvaise réponse. Un joker familial peut venir l’aider sur une question, uniquement après qu’il ait utilisé ses sept premiers jokers, et avant la dernière question. L’échelle des gains, répartis en sept, est la suivante : 0 / 500 / 1500 / 3000 / 6000 / 12000 / 50000. En cas d’erreur, c’est la perte de trois jokers ou la descente de trois paliers dans l’échelle des gains.
Voilà la nouvelle idée de France 2 pour sa nouvelle programmation d’avant-journal de 20 heures, qu’on appelle access prime-time. Adapté d’un programme d’origine turque à succès, « Joker » se confronte à deux grands problèmes. C’est à la fois un problème interne à la chaîne et externe qui se pose à France 2 ; le manque d’un programme-phare pour l’access (« Jusqu’ici tout va bien », « L’émission pour tous », « Face à la bande » et plus récemment « Pyramide » s’y sont cassé les dents) et la très forte concurrence bien en place font du mal à la chaîne publique. « Joker » parviendra-t-il à tendre vers une meilleure tendance ? Pour le moment, Radio VL vous donne son avis.
ON A AIMÉ
- L’humour d’Olivier Minne. Alors qu’il occupait la case horaire précédente avec « Pyramide », justement, Olivier Minne brillait par sa répartie et son humour. L’animateur, également comédien, ne manque jamais de bonnes formules et de détournements de situations parfois cocasses, y compris dans « Joker ».
- En cas d’erreur, le candidat reste ! Les fans de jeux télé auront sans doute fait le rapprochement avec « Money drop ». Dans « Joker », une erreur n’est pas éliminatoire, elle fait « simplement » perdre trois jokers ou trois paliers d’argent. Dans tous les autres jeux du même genre, une erreur et c’est la porte. Le fait de continuer le jeu après s’être trompé remonte le moral du candidat, et plaît au téléspectateur.
- Un décor très recherché. Pour « Joker », Hubert Prod (la société de production) s’est à priori davantage creusé la tête sur le décor. Une scène circulaire et ornée d’un couloir avec quelques arabesques, entouré de deux arcs de cercle accueillant le public, avec pendant au-dessus de celui-ci des lustres avec pandeloques. Les yeux les plus observateurs auront remarqué des livres disposés un peu partout autour du plateau : pour l’anecdote, ce sont des vraies encyclopédies ! Le tout donne un rendu très équilibré, accompagné d’un jeu de lumières agréable à la vue. Le pompon eût été d’allumer les lustres !
ON A MOINS AIMÉ
- Un rythme aléatoire. Le candidat se trompe sur plusieurs questions, tant qu’à faire dans les premières. Le voilà bien mal engagé pour aller loin dans le jeu. Le candidat suivant, en revanche, fait un parcours parfait, gère optimalement ses jokers. Ces deux exemples suffisent à montrer que le rythme de « Joker » n’est absolument pas prévisible, ce qui oblige à faire des longueurs parfois déséquilibrées.
- Un seul candidat, pas de seconde chance. On a mis cette idée dans « On a moins aimé », mais on tient à vous le dire, ça peut devenir un point positif. Une émission de « Joker », c’est un seul candidat. Il suffit que ce candidat ne plaise pas au téléspectateur, qu’il ne s’y identifie pas, et c’est le zappage direct. Pas d’autre candidat, donc pas de seconde chance pour le téléspectateur. Mais les casteurs font bien leur travail (normalement), et choisissent des candidats télégéniques. Donc le risque est limité… Mais on n’est pas pour autant dans la tête du téléspectateur.
- Des questions sans artifice. Rien à redire sur la diversité des questions : il y en a de culture générale comme de logique, c’est varié. En revanche, on a remarqué l’absence notable d’images, vidéos, musiques pour accompagner les questions. Ce qui leur donne une certaine platitude ; Olivier Minne s’efforce de leur donner du relief, mais pour le coup, la diversité manque au niveau multimédia. Toutefois, dès la deuxième émission, des photos d’illustration ont fait leur apparition. En espérant que ça dure !
« Joker » est diffusé sur France 2 du lundi au vendredi à 18h15, à priori jusqu’à fin juin. Un de nos rédacteurs viendra y faire un tour à l’antenne prochainement, on vous tiendra au courant…