Chakib Akrouh, un Belgo-Marocain de 25 ans, a été identifié comme le kamikaze qui s’est fait exploser lors de l’assaut policier à Saint-Denis. Il a certainement fait partie du commando qui s’est attaqué aux terrasses le soir du 13 novembre.
Les enquêteurs ont enfin identifié le kamikaze qui a déclenché sa ceinture d’explosifs le 18 novembre dans l’appartement de la rue du Corbillon à Saint-Denis où se trouvaient également Abdelhamid Abaaoud et Hasna Aït Boulahcen lors de l’assaut mené par le RAID. « Cette identification résulte de la comparaison génétique entre le profil génétique extrait sur le kamikaze et celui de la mère de Chakib Akrouh », selon le communiqué du parquet. Son ADN a également été retrouvé sur une kalachnikov dans la Seat abandonnée à Montreuil dans la nuit du 13 novembre 2015, ce qui donne à penser qu’il a très certainement participé aux attentats parisiens.
Attentats de Paris: la photo du Belgo-Marocain Chakib Akrouh, le kamikaze de Saint-Denis https://t.co/RqNLfsw2EX pic.twitter.com/5SDa8y0uyA
— Le Soir (@lesoir) 14 Janvier 2016
Un jeune homme « introverti«
Chakib Akrouh, né le 27 août 1990 en Belgique, vivait dans le quartier bruxellois de Molenbeek. Décrit dans le journal belge Le Soir comme un jeune homme « effacé » et « introverti », il était parti pour la Syrie début 2015, avec six ou sept autres personnes. Il avait été fiché en Belgique par l’Ocam (Organe de coordination pour l’analyse de la menace) mais son profil génétique n’apparaissait dans aucun fichier. Chakib Akrouh faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis le 28 mai 2014, selon des informations divulguées par Le Monde. Ce qui ne l’a pas empêché de rejoindre la Syrie et de rentrer par la suite en Belgique. Il avait été condamné par défaut en juillet 2015 à 5 ans de prison lors du procès d’une filière syrienne au cours duquel avait été également jugé Abdelhamid Abaaoud.
L’enquête avance peu à peu
On a donc mis un nom sur huit des dix terroristes ayant participé aux attaques du 13 novembre : les assaillants de la salle de concert du Bataclan, qui ont tué 90 personnes, sont trois Français, Samy Amimour, Foued Mohamed-Aggad et Omar Mostefaï. Avec Chakib Akrouh et Abdelhamid Abaaoud, les « tueurs des terrasses », se trouvait Brahim Abdeslam, qui s’est fait exploser devant le Comptoir Voltaire. Parmi les trois kamikazes du Stade de France, seul Bilal Hadfi, un Belge, a été identifié. L’identité des deux autres hommes reste encore inconnue. Ils avaient utilisé des passeports syriens aux noms d’Ahmad Al-Mohammad et de Mohammad Al-Mahmod. Quant à Salah Abdeslam, qui avait déposé les trois personnes au Stade de France, il est toujours recherché.