Au bout d’un match pas forcément emballant, l’Angleterre l’a emporté deux buts à un face à une Belgique peu dangereuse offensivement et qui peut regretter d’avoir manqué de réalisme offensif.
Cet après-midi, l’Angleterre recevait la Belgique dans son antre de Wembley pour le compte de la Ligue des Nations. Le quatrième au classement FIFA face au premier. Les Three Lions se présentaient en 3-4-2-1 avec un trio offensif composé de Mount et Rashford sur les ailes et de Calvert-Lewis en pointe. Face à eux, les Diables Rouges alignaient une équipe en 3-4-3 avec De Bruyne, Lukaku et Ferreira-Carrasco en attaque.
Cette première période a offert dès les premières minutes une séquence de possession de la part des hommes de Southgate sans que cela se concrétise par une occasion de but malgré une activité intéressante qu’a proposée la sélection britannique. Les Belges laissaient l’Angleterre imposer son jeu de passes mais procédait par contre-attaques dès qu’ils récupéraient le cuir. La sélection dirigée par Roberto Martinez a obtenu un penalty dès la 17è minute en raison d’un tacle mal exécuté de Dier sur Lukaku. Sentence transformée par l’attaquant de l’Inter (0-1). Par la suite, la Belgique imposait son rythme ainsi que sa qualité technique et dynamitait les côtés britanniques qui souffraient des incursions belges. En effet, l’Angleterre éprouvait certaines difficultés à extraire le ballon de sa surface, en plus d’une défense facilement franchissable. Sans parler d’une incapacité à faire circuler le ballon au milieu de terrain. Cela se traduisait par de longs dégagements des défenseurs ou bien de Pickford.
Malgré la première période compliquée des Anglais, ces derniers obtenaient un penalty suite à l’accrochage inutile de Meunier sur Calvert-Lewis. Rashford remettait les pendules à l’heure (38è, 1-1). Malgré ce but, l’attaque anglaise était totalement apathique mis à part l’attaquant de Manchester United qui tentait de titiller la défense belge par ses qualités de percussion et sa capacité à déstabiliser les défenseurs.
Le manque de justesse de la Belgique a profité à des Anglais opportunistes
Deux pénaltys transformés et quelques occasions de part et d’autre. Voilà comment, en quelques mots, résumer le match terne de cet après-midi. Les deux équipes affichaient des lacunes offensives malgré quelques tentatives, en vain. Par ailleurs, les coéquipiers d’Harry Kane ont eu du mal à atteindre les cages gardées par Simon Mignolet. Concernant la Belgique, la nation portée par son trident offensif fut certes supérieure d’un point de vue technique aux Anglais mais incapable de concrétiser cette domination par un but. Le plat pays a tenté de construire des actions pouvant mener à une occasion franche mais a parfois manqué de précision et de justesse dans les dernières passes et dans le dernier geste (68è, 74è, 75è, 76è).
Mason Mount a permis à l’Angleterre de passer devant le tableau d’affichage (63è) suite à son tir contré par Alderweireld. Un but contre le cours du jeu car la Belgique étouffait son adversaire. Ces mêmes Belges ont marqué le pas en raison d’un manque d’attaques rapides comme cela était le cas en première mi-temps ainsi que d’une non concrétisation des actions créées par le dernier troisième de la Coupe du Monde. En l’absence d’Eden Hazard et de Mertens, les attaquants belges ont été en délicatesse face à Pickford et sa défense pourtant loin d’être rassurante. Les milieux de terrains belges n’ont pas forcément apporté toutes leurs qualités de passe, leur verticalité ainsi que leur capacité à distiller de bons ballons à leurs attaquants.
Pour la sélection du Royaume, c’est un match paradoxal. Transparents et inoffensifs durant les 45 premières minutes, les 45 minutes suivantes étaient de meilleure facture avec une meilleure combativité de la part des joueurs lors du pressing ainsi qu’à des changements poste pour poste (Kane et Sancho sont rentrés à la place de Mount et Calvert-Lewis). La Belgique peut regretter son manque de réalisme alors qu’il y avait largement la place pour remporter le match face à l’Angleterre.
Crédit photo à la Une : Ian Wlaton / POOL / AFP