C’est à 10h pétantes, sur le quai d’Austerlitz, que notre équipe de deux rédacteurs s’est rejoint, motivée d’un enthousiasme doublé d’une grande curiosité, afin de se rendre à l’ouverture au public de la Cité de la Mode et du Design.
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L’architecture du bâtiment est d’autant plus impressionnante quand on l’a devant ses yeux. Ce grand vert luisant trônant de part et d’autre du musée laisse perplexe à première vue, pour enfin illustrer le côté design de la Cité de la Mode et du Design. Les Docks nous évoquent pour l’instant une grande cité fantôme au design surprenant en attendant d’être complètement occupées. Les boutiques y sont toutes réservées et en cour d’aménagement, un espace de consultation de revues y est même présent.
Deux expositions Hors les Murs du Musée Galliera donnent le ton pour les mois à venir : une exposition Balenciaga et une autre Comme des Garçons qui placent la barre très haute. Dans une première salle sont stockées de vieilles créations du basque Cristobal Balenciaga, fondateur éponyme de la marque de luxe. C’est à travers de nombreuses créations paraissant encore actuelles que l’on constate la tonalité visionnaire du couturier. On y retrouve ainsi des pièces intemporelles en dentelles à l’aspect presque contemporain mais aussi des pièces traditionnelles (des boléros de torreros andalous et même des chasubles). Parmi ces vêtements plus classiques si l’on peut dire, se mêlent des créations bien plus atypiques, ou l’asymétrie domine par son esthétique éclatante.
L’exposition Comme des Garçons « White Drama » quant à elle, présente la collection Printemps-Hiver 2012 du créateur japonais sous de grosses bulles transparentes. Chaque détail est soigné et apporte son importance qui n’est pas des moindres à la tenue. On y contemple d’imposantes manches en fleurs piquées, des chapeaux se dénotant par leur diversité et leur originalité apportant un caractère angélique à l’ensemble. La collection « White Drama » joue également avec les formes : des tenues sans manches comme des cocons, presque inquiétantes mais aussi des robes qui ressemblent à des armatures de fer… mais en tissue ! Le tout est réuni dans un entrepôt dont le style brut contraste avec le blanc et la délicatesse de la collection.
Un tarif jeune de 3 euros permet l’entrée dans les deux expositions tout aussi intéressantes l’un que l’autre, même si la taille réduite de ces expositions peuvent nous laisser un peu sur notre faim. On regrette également que la terrasse n’ai pas encore été ouverte lors de notre passage, cela s’annonce comme l’endroit où il faudra être présent cet été : un salon de thé et une boîte de nuit vont y ouvrir, animés et développés respectivement par l’équipe du Pompom et par l’équipe du Baron ces lieux s’apprêtent à nous surprendre !
Photos © Charles des Portes
Laurença d’Orey et Charles des Portes