Le laboratoire Sanofi a été mis en examen suite à une enquête ouverte en 2016. En cause le médicament Dépakine, un antiépileptique qui avait des risques avérés sur les fœtus de femme enceinte.
La Dépakine, une sonnette d’alarme tirée en 2016
En 2016 déjà, les calculs de Catherine Hill, une épidémiologiste travaillant pour l’agence du médicament, montraient que 12 000 enfants seraient impacté par la Dépakine. Ses résultats concernait la période 1967/2015. Le problème étant le valproate de sodium, la molécule du médicament. La prise chez une femme enceinte présente un risque élevé pour le fœtus.
La molécule peut entraînée des malformations sur le nouveau né. Dans la majorités des cas (40%) les enfants ont des troubles neuros-comportementaux. D’après un calcul parut dans le Figaro, les frasques de la Dépakine coûteraient 6 milliards d’euros à l’Etat pour s’occuper des victimes.
Une mise en examen pour Sanofi
La nouvelle est tombée hier, le groupe pharmaceutique va être mis en examen. Les chefs d’inculpations sont la tromperie aggravée et blessures involontaire. Cette histoire rappelle celle du Médiator. Les laboratoires Servier avaient eu l’obligation de retirer leurs produits du marché. De plus, un procès pour tromperie aggravé (entre autre) avait également eu lieu.
Pour certaines personnes notamment des parents, ce procès est très important. Il va permettre à certain d’avoir une compensation pour les malheurs de leurs enfants. Pour l’APESAC, une association d’aide aux parents qui avait fait de la Dépakine son cheval de bataille, ce procès est déjà une victoire.
Il ne reste maintenant plus qu’à attendre le procès. Sanofi c’est exprimé en disant que ce serait le moyen de prouver que le laboratoire a respecté son obligation et fait preuve de transparence. Rappelons qu’en un peu moins de 50 ans, la Dépakine a causée des malformations sur plus de 2 000 enfants et des troubles neurologiques chez plus de 16 000 autres.