La French Touch, kesako ? Cette expression qui revient très souvent mérite quelques explications !
[divide]
Petit retour aux années 80, Margaret Thatcher alors Premier Ministre au Royaume-Uni interdit tout rassemblement autour de quelque musique répétitive que ce soit, résultat:les raves party, des grosses fêtes électros, migrent en France. Et bim, et bam et boum, cet événement constitue l’acte de naissance de la musique électronique dans notre beau pays.
Il faudra attendre le milieu des années 90 pour que, pendant que votre maman changeait vos couches, l’électro française fasse ses premiers vrais pas. En 1995 l’album « Boulevard » de Saint Germain est accueilli on ne peut plus chaleureusement par les critiques britanniques, notamment par le News Musical Express, magazine qui demeure aujourd’hui encore une référence incontestable en matière musicale.
La suite se fait en noms et en chansons: Air, Daft Punk, Laurent Garnier, Etienne de Crécy, Cassius. La scène électronique française n’a rien à envier des pays étrangers. L’expression en elle même provient d’une expression sur des blousons créés par Eric Morand pour F Communications où l’on trouvait écrit « We give a french touch to our house music » c’est-à-dire « Nous donnons une touche française à notre musique house ».
Certains grands labels tels qu’Ed Banger Records ou celui de la Maison Kitsuné se placent aujourd’hui en tant que représentants principaux de cette mouvance frenchie, derrière eux et à leur image pleins d’autres labels. Les générations French Touch se suivent et ne se ressemblent pas, ce n’est visiblement pas de gens doués dont nous manquons en France. La génération Justice a été marquée par une sorte de décentralisation de la musique électronique française, merci Internet : plus besoin de venir de Paris pour réussir. Les nouveaux frenchies à s’être lancés derrière les platines viennent de tout le pays, ils sont doués et motivés, c’est là que réside toute la différence. On peut citer Brodinski, Gesaffelstein, les Juveniles, Stuck in the Sound parmi beaucoup d’autres… Bref, nous n’avons clairement pas fini de secouer les épaules et nos corps sur du son made in France.