Les neuf millions d’électeurs de la Grèce vont une nouvelle fois être appelés aux urnes afin d’élire un nouveau Premier ministre. Un quatrième vote en cinq ans qui pourrait cette fois complètement changer la politique du pays, surtout à l’échelon européen. Gros plan sur ces élections déterminantes.
Dimanche, les électeurs de la Grèce auront l’opportunité d’élire un nouveau chef de gouvernement. La situation du pays est actuellement toujours bloquée, le Parlement n’est pas parvenu à élire un nouveau Président lors des dernières élections présidentielles. La Vouli (nom du Parlement) a donc été dissoute puisque la fonction de chef d’Etat bien qu’honorifique ne doit pas rester vacante.
Syriza en tête des derniers sondages
La dernière enquête d’opinions démontre que le parti de gauche radicale d’Alexis Tsipras, Syriza arriverait en tête ce dimanche avec une estimation de 33,5%. Les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) suivraient avec 25,5%, tandis que les centristes de To Potami et les néo-nazis d’Aube Dorée rassembleraient 7 et 6% des suffrages. Syriza pourrait donc avoir la majorité à la Vouli avec plus de 145 sièges tandis que ses principaux adversaires de la ND n’en possèderaient que 83. Attention, rien n’est pour autant joué puisque certaines études indiquent que 10 à 15% des électeurs sont encore indécis et que leur vote pourrait être déterminant.
Le leader de Syriza Alexis Tsipras.
Si personne n’obtient la majorité absolue ?
Si Syriza a terminé en tête des dernières élections européennes en mai dernier, il faudra cette fois avoir la majorité absolue pour espérer gouverner la Grèce. Si aucun ne parvient à cette majorité absolue, le leader de celui qui a remporté l’élection obtient un « mandat exploratoire » de trois jours où il tentera de créer une coalition soutenue par au moins 151 députés. Si cela est un échec, c’est le deuxième de l’élection qui a la même tâche, puis le troisième. Si tous les recours n’aboutissent pas, de nouvelles élections législatives seront organisées comme en juin 2012.