Voir transformer l’élection reine en référendum, voir l’élection présidentielle se transformer en exutoire d’une souffrance devenue de plus en plus insupportable donne l’étendue de la nausée qui saisit de plus en plus de Français.
Abjecte politique mensongère, ingrat politique voyou qui nous promet tout un jour pour nous l’enlever le lendemain. Sans tomber dans la caricature ou le populisme, ce sentiment d’exclusion, de refus frappe par son importance. Quand les électeurs signalent que la démocratie est malade, il est nécessaire de la soigner ou de l’achever. Voter, écrire pour exulter, pour s’exprimer, tel a été le choix de près de 80 % des électeurs, et pour environ 18 % d’entre eux, ceux qui peuvent apporter des réponses concrètes à leur douleur c’est le Front National, celui qui justement propose d’achever le malade.
Alors je ris aux éclats, mais je ris jaune lorsque j’entends les politiques nous jurer qu’il ne faut pas marginaliser cet électorat, lorsque certains se frottent les mains en y voyant le signe de leur réélection future. Alors ils tentent de flatter, racoler, se prostituent même pour récupérer par l’attisement de l’angoisse les voix de la haine, de la haine et de l’exclusion.
Car cette scène de marché où le politique en véritable poissonnier court après l’électeur frontiste pour obtenir à tout prix ses voix, ce marché là est lamentable et s’apparente à une véritable fuite en avant.Nous voici entrainés dans une course, une course à l’électorat qui, nécessairement, parce que c’est toujours le cas dans une logique de politique racoleuse finira par être déçu et se retranchera évidemment dans une logique encore plus profonde d’exclusion.
Pris en otages par un système politique qui échoue à réinventer des solutions cohérentes et concrètes, inquiétés par le bouleversement de la mondialisation et de l’uniformisation culturelle, ces électeurs là n’ont trouvé pour porter leurs peurs et leur voix, celle du ras-le-bol, que le Front National.
Briser les tabous, réveiller la France, susciter le débat, ils espèrent que la poussée du Front National le permettra. Mais c’est oublier son passé, sa génétique, sa violence inscrite et les excès du populisme, c’est faire un retour dans le passé malgré la volonté légitime de bousculer les dogmes, d’avancer.
Le FN ne résoudra rien, il attisera la haine, finira de briser la société française.
Mais le signal fort des urnes ne saurait être ignoré, il faudra l’écouter, pour soigner, pour sauver la démocratie Française :
Le référendum d’initiative populaire tel qu’il peut être pratiqué en Suisse est un des remèdes possibles. Son organisation qui entraine systématiquement le débat non pas passionnel mais raisonné, permet de relever les craintes de la population et ses attentes. Loin d’être l’instrument du populisme s’il est cadré et utilisé à bon escient (et non pas sur des thèmes honteusement scandaleux cf chômeurs etc.) il est le véritable outil qui permet le plus efficacement le renouvellement de la démocratie, et de redonner aux Français le sentiment d’influer réellement sur leur destin. Il doit surtout faire partie de tout un panel de mesures qui permettront de nous faire redécouvrir le véritable sens du mot démocratie.
Certains en France et ailleurs ont bien conscience de ces enjeux et du défi à relever, et en véritables précurseurs se proposent de l’appliquer :
C’est le projet de Romain Arcizet candidat aux législatives de la 11ème circonscription des Français de l’étranger du parti indépendant et constructif :
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