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La Jean-Pol : Les indignés occupent Wall street, les vieux modèles sont à la rue

Le 9 Novembre 1989, le Mur de Berlin s’effondrait . Avec lui, la césure entre deux idéologies disparaissait avec le triomphe de l’une : le capitalisme.  Depuis cette date, et plus encore depuis la crise d’Octobre 2008, le monde connaît une grave crise de conscience.

Avec l’effondrement du communisme et le discrédit révélé par l’écart entre le discours et les faits en URSS, le monde libéré d’une des plus grandes hypocrisie de l’histoire se voyait offrir la perspective d’un monde meilleur. Libéré par la crainte de l’opposition entre les deux grands, affranchi de la menace de l’équilibre de la terreur, le monde gouverné par « les gentils » était promis à un avenir radieux.

C’était sans compter l’absence de contrepoids, l’absence d’alternative sérieuse à un système qui selon la situation actuelle devait nous mener à notre perte. Il ne s’agit pas ici de faire de catastrophisme facile. Pourtant comment ne pas penser qu’une dialectique violente entre deux modèles, obligeait chacun d’eux à quelque part se modérer ?

Pour les sceptiques, l’étude approfondie des systèmes sociaux européens de l’Ouest, permet de mettre à la lumière le fait suivant : la plupart des avancés sociales obtenues après guerre sont le fait de concessions octroyées par les différents gouvernants aux classe populaires afin la plupart du temps de contrecarrer la montée en puissance des forces communistes. À noter que la France où le communisme obtenait des scores particulièrement élevés, possède un des systèmes de protection sociale les plus avancés, à l ‘inverse des pays plus conservateurs tel que la Suisse offrent à leurs citoyens une protection faible . Autant vous dire tout de suite que le communisme suisse était marginal…

De fait depuis la disparition, l’échec latent, du communisme qui promettait la solidarité universelle et qui n’offrait en réalité que le triomphe despotique d’une nomenklatura installée, on assiste à la remise en question de plus en plus agressive de l’Etat dit providence. Une attaque violente qui s’est fortement légitimée dans un contexte de crise budgétaire inquiétante.  Pourtant, il est indéniable que les populations des principaux pays touchés ont plus ou moins résister à l’impact d’une crise violente grâce justement à un système social de protection efficace. La France par exemple, pays où la croissance repose en partie sur la consommation des ménages, aurait connu une situation bien plus grave sans son matelas social.

 

Dès lors comment expliquer à une population qui souffre de l’impact d’une crise qui s’abat sur elle malgré elle, qu’elle doit justement renoncer à des acquis qui la plupart du temps ne constituent pas un luxe, mais le moyen de survie et de cohésion sociale ? Comment lui expliquer qu’on a dépensé trop, plus, pour satisfaire ses caprices ?

 

Je ne pense pas que les Français sont un peuple de fainéants, je ne pense pas que les Français sont un peuple d’idiots finis. À la manière de tous les peuples du monde, ils possèdent des yeux, et la mémoire d’une époque.

Aujourd’hui si chacun est prêt justement à faire des sacrifices, le monde entier connaît une crise de conscience violente . Le communisme est mort depuis longtemps, la face sociale du capitalisme vient de mourir de façon violente pour laisser paraître une vision plus féroce. Les indignés sont désemparés, il n’existe plus rien qu’on puisse leur proposer, sinon des larmes du sang et de la sueur, eux qui n’ont jamais profiter totalement du miracle capitaliste.  Alors ils défilent, hurlent, occupent les lieux, symboles d’un monde autrefois indicateur de liberté et de prospérité, aujourd’hui incarnations de l’injustice. Sans pour autant qu’un quelconque responsable politique leur propose une alternartive crédible.

Malheureusement, le temps presse, les masses comme souvent n’accepteront pas longtemps de payer les pots cassés ; déjà le mécontement généralisé se transforme en regain  pour  des idéologies dépassées et dangereuses. Puisse que l’Europe et le monde ne retombe pas dans le carcan d’une lutte sans merci, de l’exaltation de la haine de l’autre.
J’ai peur qu’une période bien sombre s’ouvre devant nous…

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