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La justice américaine ferme Megaupload

Suite à une action ouverte par le FBI aux Etats-Unis, la justice américaine a ordonné la fermeture de 18 sites internet, dont Megaupload, un site qui permet d’echanger des fichiers et Megavideo, accusés d’avoir violé les règles sur le droit d’auteur. Anonymous a tout de suite réagit par une vaste action, rendant plusieurs sites, dont celui de la justice américaine, d’Universal Music, mais aussi celui de l’Hadopi inaccessibles.

 La justice américaine reproche donc à ces sites d’avoir violé les droits d’auteur en offrant, sur leur site, des films, séries et autres produits piratés. Les autorités américaines évaluent le préjudice subi par l’industrie culturelle à 500 millions de dollars, soit un peu moins de 390 millions d’euros. En effet, ces sites sont trés populaires dans le monde entier, ainsi selon Megaupload, ses sites compteraient 50 millions de visiteurs par jour, 150 millions d’utilisateurs inscrits et réaliseraient 4% du trafic internet à eux seuls.

Le FBI et le ministère américain de la Justice poursuivent sept personnes. Elles disent avoir arrêté le fondateur de Megaupload, l’Allemand Kim Dotcom aussi connu sous les noms de Kim Schmitz et Kim Tim Jim Vestor, appréhendé en compagnie de deux autres personnes en Nouvelle-Zélande. Des questions juridiques se posent, notamment sur le droit pour la  justice fédérale américaine de fermer entièrement un site juridiquement basé à Hong Kong et qui possède des serveurs dans plusieurs pays du monde.

La riposte d’Anonymous

La réaction d’Anonymous n’a pas tardé, le collectif de « cyberpirates » a lancé une attaque rendant inaccessible la plupart des sites ayant un lien avec la fermeture de Megaupload, à savoir Universal Music, Warner Music et les lobbys du cinéma et de la musique aux USA ( R.I.A.A et M.P.A.A), mais aussi, chose plus surprenante, le site de la très française Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) qui combat le téléchargement illégal en ligne en infligeant, après avertissements, des sanctions.

La question de la conciliation entre liberté des internautes d’échanger des fichiers et de lire ou regarder des vidéos, des films, de la musique et la protection des droits d’auteurs avec le business des maisons de disques ou des producteurs de films, qui n’ont pas forcément réussi à s’adapter à une demande qui a évoluée et s’est dématérialisée, et qui sont menacés aujourd’hui de perdre une bonne partie de leurs revenus.

Dans un communiqué repris par l’AFP, Nicolas Sarkozy  a salué la décision de la justice fédérale américaine de fermer Megaupload. « La lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des œuvres, constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création »

La lutte entre les politiques et les cyberpirates connait donc un nouvel épisode, on ne saurait omettre pour conclure, la devise d’Anonymous: We are Anonymous, We are legion, We never forgive, We never forget, Expect us. (Nous sommes Anonymous, Nous sommes LégionNous ne pardonnons pas, Nous n’oublions pasRedoutez-nous) 

Affaire à suivre…

Christophe Crépin

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