Poussés par une campagne en France et un grand nombre de licenciés dans le monde, les boules pourraient faire leur apparition aux JO 2024. Problème principal ? Le financement.
Alors que Paris s’annonce déjà comme ville candidate pour l’organisation des Jeux olympiques 2024, la France veut marquer le coup avec un des sports les plus ancrés dans sa culture : la pétanque. Une campagne sur Facebook a déjà réuni plus de 30.000 fans pour que la pétanque, ou plutôt les sports de boules, deviennent un sport olympique.
Jean-Pierre Foucault, Gérald Dahan, Nikos Aliagas, Marc-Olivier Fogiel, Cécile de Ménibus, Jean-Marc Mormeck ou encore PPDA, ont offert leur image à la candidature. « Mais la campagne va également partir de l’étranger« , prévient Claude Azéma, président de la CMSB (Confédération Mondiale des Sports de Boules).
Plus de licenciés que les autres sports postulants
Pratiqués dans près d’une centaine de pays du monde, tous dotés d’une fédération, les sports de boule cartonnent également en Afrique et en Asie, faisant de la CMSB l’une des fédérations internationales possédant le plus grand nombre de licenciés par rapport aux autres sports candidats pour intégrer les JO (bowling, baseball, escalade, rollers…).
A partir des JO 2020, ce sera aux comités d’organisation de proposer les disciplines qu’ils souhaitent inviter. A ce titre, une victoire de Paris ou même de Rome, serait un plus indéniable pour les Boules dont les trois variantes seront proposées au CIO qui reconnaît la fédération depuis 1986.
Le problème du financement
Le problème de l’introduction de la pétanque est davantage d’ordre financier. Les sponsors ne se bousculent pas et malgré la popularité de l’activité, l’argent reste le principale souci des campagnes olympiques. À titre d’exemple, la CMSB ou la Fédération internationale de boule lyonnaise comptent 70.000 euros de budget. Une misère pour postuler à l’échelle olympique.
« Autant, on n’a pas de mal à trouver des partenaires pour les grosses manifestations comme les Mondiaux qui se jouent à guichets fermés en France, autant on peine à trouver des sponsors réguliers, car il y a peu de fournitures, excepté les boules« , souligne Claude Azema. Le marché est privatisé par deux ou trois fabricants dont les plus gros sont Obut et KTK.
Mais l’avenir pourrait s’avérer plus radieux qu’il n’y paraît. En effet, la CMSB serait en pourparlers avec un jeune équipementier généraliste chinois tenté par son marché… et inspiré par le gros coup de communication que lui ferait les JO.