La Chine prévoit 30 000 célibataires masculins d’ici 2020. Comment résoudre ce problème ? L’économiste Xie Zuoshi propose la polyandrie, pour ne pas dire le partage des femmes entre plusieurs hommes, et le mariage homosexuel exclusivement masculin.
Le constat économique
L’heure du bilan de la politique de l’enfant unique en Chine a sonné.
En vigueur de 1983 à 2015, elle a provoqué une masse extraordinaire d’avortements sélectifs, pourtant illégaux, en faveur du sexe masculin. Le déséquilibre dans les naissances hommes/femmes est au ratio de 117 garçons pour 100 filles.
20 ans plus tard, les conséquences de ces inégalités commencent à se faire sentir. Les hommes célibataires se multiplient, ce qui, plus que jamais, fait de la femme un objet de convoitise.
C’est bien en des termes économiques que Xie Zuoshi, professeur à l’Université de Zhejing, propose d’analyser et de trouver des solutions à ce phénomène. Il voit les rencontres hommes/femmes comme un marché déséquilibré par un manque d’offre.
Logiquement, les hommes riches pourront trouver une femme puisqu’ils auront les moyens de lui faire une offre intéressante. Il est donc à prévoir que le célibat de masse retombera sur les plus pauvres.
La proposition de Xie Zuoshi
La proposition du professeur d’économie est claire. Selon le point de vue, on peut soit dire que les femmes auront le droit d’être polyandre, c’est à dire de se marier avec plusieurs hommes, soit qu’il s’agira tout simplement de partager les femmes entre les plus pauvres.
Pour argumenter sa proposition, Xie Zuoshi fait référence à une pratique courante des régions tibétaines. Pour faire face à une offre restreinte, des frères se partageaient une même femme.
Une autre idée avancée par le professeur Xie est le mariage homosexuel. Mais dans ce cas, il devrait être exclusivement masculin puisque donner ce droit aux femmes serait courir le risque d’une diminution encore plus forte de leur nombre sur le marché.
Machiste? Moi? Non…
Bien entendu, Xie Zuoshi s’est attiré les foudres des féministes et défenseurs des droits homosexuels. L’article qu’il avait publié fin octobre a d’ailleurs été supprimé depuis.
Pour se défendre, il affirme se borner ici à un point de vue strictement économique et donc ne pas prendre part à des discutions d’ordre moral.
Mais force est de constater qu’il convainc peu, si ce n’est pas du tout, et dégrade encore un petit peu plus l’image de la femme déjà mal considérée dans la société chinoise.