Une affaire de vol à l’étalage plus un CV truqué, voici ce qui a poussé Cristina Cifuentes, présidente de la région de Madrid, a quitté ses fonctions.
Une histoire de crème anti-rides
Le 21 Mars dernier, le journal de gauche, eldiario.es, accusait la présidente de la région de Madrid d’avoir obtenu son diplôme de manière assez avantageuse. Un mois plus tard, un vidéo de la politicienne de 54 ans surgit sur la toile. La fameuse vidéo datant de 2011, la montre dans un supermarché en train de restituer à un agent de sécurité des pots de crème anti-âge volés quelques minutes auparavant.
Un master en droit mais aussi en fraude
Pas de trace de présence à l’université, ni une trace de mémoire de fin d’études. C’est ce que confirme la faculté Rey Juan Carlos de Madrid. Avec ces accusations, s’en suivra 34 jours d’acharnement médiatique que même le dirigeant de la gauche radicale, Pablo Iglesias, estimera de dur. « Personne ne mérite d’être détruit comme être humain ».
Coup dur pour la droite de Mariano Rajoy
Lors d’une conférence de presse Cristina Cifuentes a déclaré : « Je renonce à être présidente de la région de Madrid, j’ai supporté pendant plus de 34 jours une exposition permanente, des lynchages matin, midi et soir ». La goutte de trop pour celle qui a souvent été considérée comme une figure montante de la droite conservatrice espagnole.
De son côté, le chef du gouvernement estime qu’elle a choisi la meilleure solution. « Elle a fait ce qu’elle devait faire » a lancé Mariano Rajoy devant les journalistes.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres
A un an des élections régionales, le Parti populaire de Rajoy, perd une pièce maitresse de son jeu. A contrario, le bénéfice reviendrait au parti de gauche, Ciudanos, qui passerait en tête des sondages nationaux. Aux mains de la droite depuis 1995, le fief de la région de Madrid se verrait revenir dans le camp des fervants de la gauche espagnole.