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« La psychologie c’est une grande palette de métiers possible » – Entretien avec Renaud Martellon, Directeur Général de l’Espé

Sans doute faites-vous partie de celles et ceux qui aspirent à travailler dans un métier lié au secteur de la psychologie. Nous avons pu échanger avec Renaud Martellon, directeur et fondateur de l’Espé (Ecole Supérieure de Psychologie Européenne), dernière née de ces grandes écoles qui saura parfaitement vous accompagner. Et nous allons en parler longuement avec lui dans l’interview à découvrir ci-après.

Qu’est ce qui vous intéresse dans cette discipline ?

Ce qui m’intéresse c’est déjà la grande palette des métiers possible. On a tous en tête l’image du psy dans son fauteuil qui écoute son patient allongé à côté. Mais quand on rentre dans le détail, on se rend compte qu’il y a des possibilités multiples et que c’est porteur de valeurs fortes : le rapport à l’autre, le soin de l’autre, … La démarche de vouloir œuvrer pour le bien commun me parle beaucoup et elle rejoint d’autres engagements que j’ai en parallèle.

En fondant l’Espé, vous avez eu le courage de repartir à 0 en vous lançant dans une nouvelle aventure. Qu’est ce qui vous a motivé ?

Ce qui m’a vraiment motivé, c’est d’appliquer à une école de psychologie l’expérience « grande école ». On a cherché avec deux psychologues que j’ai rencontré à déterminer comment on pouvait innover dans l’enseignement de la psychologie. Nous avons rassemblé les envies de chacun et cela a donné le point de départ du lancement de l’Espé.

Ce qui m’a marqué tient au fruit des échanges avec d’anciens étudiants. Quand je leur ai demandé ce qu’ils retenaient de leur parcours, ce n’était pas tant les cours, que toute l’expérience qu’ils ont vécu en parallèle de leur cours : soit les stages, soit le fait d’avoir un semestre à l’étranger, soit leur vie étudiante. Ce sont ces 3 aspects sur lesquels ils reviennent, même dix ans après quand ils se souviennent de leurs études. Et on oublie que ce sont des éléments constitutifs d’une formation et doivent être intégrer comme tels quand on se lance dans l’aventure d’une nouvelle école. C’est donc ce qu’on essaie de mettre en place : une formation très pratique avec beaucoup de stages (quasiment 6 fois plus qu’à l’université) ; une démarche simplifiée pour partir à l’international avec des temps dédié pour ; et une vie associative étudiante nourrie.

L’aspect pratique reste quelque chose de fondamental. Je me suis rendu dans plusieurs pays et j’ai notamment visité des universités en Amérique du Nord (au Canada spécialement) et j’ai vu la manière dont ils formaient les étudiants et qui explique pourquoi ils sont une une référence dans l’enseignement de la psychologie.
Ils ont une clinique universitaire, avec des étudiants qui prennent en charge des patients sous la supervision d’autres psychologues. Cela signifie que la mise en pratique est assurée par l’université et ainsi de se confronter à de vrais cas.
Nous allons nous en inspirer et proposer en dernière année à nos étudiants de prendre en charge de vrais patients dans une clinique (qui sera aussi un centre de formation), étudiants supervisés par des psychologues confirmés (uniquement des cas simples, pas de pathologies lourdes). L’intérêt résidera aussi dans le fait que l’on proposera ces soins à des tarifs réduits et ainsi accueillir des populations qui d’ordinaire en sont privées.

L’idée fondamentale à retenir si l’on vous suit bien : quand vos étudiants rentrent à l’Espé, ils obtiennent tout ce qu’il faut pour être prêt en sortant ?

Oui et cela commence dès la première année où on leur demande d’être bénévole dans une association à but non lucratif un jour par semaine. Le but : être confronté dès le début à la souffrance de l’autre et de se rendre compte si on est vraiment fait pour ça, si ce n’est pas trop difficile. Cela permet de valider ou pas un choix de carrière. De plus, le milieu humanitaire est un milieu où l’on peut s’épanouir professionnellement quand on aborde les métiers liés à la psychologie et on n’y pense pas forcément.

Que retenez-vous de votre vie étudiante que l’on comprenne bien ce qui vous motive ?

Il y a quelques cours évidemment qui m’ont marqués. mais j’ai aussi été engagé dans une association étudiante qui a organisé un festival de courts métrages. Cela m’a permis de rencontrer de nombreuses stars de l’époque comme le cascadeur Rémy Julienne (qui a mis en scène beaucoup de cascades de James Bond ndlr) et que je n’aurais jamais rencontré dans un cadre « normal ». Cela m’a aussi permis d’engranger des compétences comme savoir gérer un projet, travailler en équipes, des éléments qui font partie de la formation et que l’on utilise au jour le jour. Et il y a bien sûr toutes les amitiés que l’on fait sur place et qui sont très importantes. Enfin, j’ai été très marqué par un stage que j’ai été amené à faire au Sri-Lanka pendant 3 mois : autre culture, autre façon de travailler, autre façon de vivre. C’est primordial !

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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