La Ligue des Champions cuvée 2015-2016 a débuté cette semaine de façon un peu timide. Le PSG gagne sans réellement convaincre. Lyon piétine face à une équipe belge vaillante et motivée. La Juventus se réveille contre un Manchester City leader en Premier League. Et Arsenal est allé perdre à Zagreb qui n’avait plus gagné une rencontre en Ligue des Champions depuis 15 matches. Retour sur la première journée …
À la limite de la Ligue 1
Contre Malmö, il faillait s’attendre à une victoire. Mais quelle victoire ? Pour son premier match en Ligue des Champion le PSG s’est contenté d’un match peu emballant. On espérait voir une équipe dominée outrageusement pour une entrée en lice mais c’est une équipe qui n’a jamais réellement eu l’envie d’enfoncer le clou contre ses petits adversaires. C’est donc un PSG version Ligue 1 qui a été aperçu au Parc des Princes. En première période, Di Maria, auteur de son premier et d’un sublime but, donne toujours l’impression qu’il veut en faire beaucoup. Son placement nous laisse dubitatif. Dans une formation en 4-3-3 où il est placé ailler droit, El Angelito a toujours la manie de décrocher au milieu de terrain quitte à marcher sur les pieds de Verratti. Après le retour des vestiaires, l’équipe de Laurent Blanc multiplie les passes en n’étant pas très dangereux sur le plan offensif, malgré le but de Cavani, une merveille de spontanéité. Après un début de saison plutôt convainquant, le PSG donne l’impression de retomber peu à peu dans ses travers de la saison dernière. On attend toujours un PSG qui domine de A à Z son adversaire.
L’OL : un match nul
Trois ans après leur élimination contre Nicosie en huitièmes de finale, Lyon retrouvait enfin la Ligue des Champions face aux Belges de la Gantoise, première participation à la compétition. Et quel retour ! Les Gones ont donné une copie pâle, médiocre et insuffisante. Pourtant, les hommes d’Hubert Fournier ont bien été aidés par l’arbitre en expulsant deux joueurs belges et en accordant même un penalty. Des décisions dont les lyonnais n’ont pas pu profiter. Dans le premier acte, les Gantois se sont montrés plus dangereux par l’intermédiaire de Dejaegere qui a obligé Anthony Lopes à se déployer dès la deuxième minute. Pire, ils ont même trouvé la barre transversale par un surprenant Laurent Depoitre.
Dans l’ensemble, les belges ont même surpris par leur jeu cohérent, vertical et rapide sur une équipe lyonnaise en grande difficulté en terme d’envie et de football. La deuxième mi-temps, Lyon, évoluant à onze contre dix, met le pied sur le ballon. La rentrée de Jallet a apporté bien plus qu’un Rafael passé complètement à travers sa rencontre, le récompensant même d’un but sur corner (1-0, 58e min). L’OL fait le plus dur. Mais dix minutes après l’ouverture du score, les locaux réussissent à égaliser d’un but de Milicevic bien mérité (1-1, 68e). En fin de match, Lyon se voit accorder un penalty, une occasion en or de passer devant. Mais cette transformation tirée par un Lacazette effectuant son meilleur match depuis le début de la saison, n’est qu’anecdotique à l’image du match et du début de saison lyonnais. La tentative est donc stoppée par un excellent Sels. Ceci ajoute une couche bien épaisse de regrets supplémentaires.
Alors certes, l’absence de Fekir se fait cruellement ressentir dans la créativité du jeu lyonnais mais nous sommes très loin des prestations de l’an dernier. D’autant plus que Lyon a affronté l’équipe la plus faible de son groupe. À l’aube d’un olympico contre l’Olympique de Marseille, les lyonnais doivent rebondir très rapidement à défaut de se faire passer par leur adversaire au classement.
Pendant ce temps-là en Europe…
La Juventus, malmenée en Italie, crée l’exploit de battre Manchester City (2-1) à l’Etihad Stadium. Encore une fois, City déçoit. Invaincu et écrasant la Premier League, les Citizens se sont faits quelque peu avoir par une équipe de la vieille Dame qui n’a pas perdu son savoir-faire. Pourtant, c’est Kompany sur corner qui met Manchester sur de bons rails. Ce qui n’empêche pas les Italiens de revenir. Longtemps transparent, Pogba, très inspiré sur le coup, envoie un centre millimètre sur le pied de Mandzukic. Premier but avec la Juve. Profitant des errances défensives Mancuniennes, Morata en profite pour inscrire un but somptueux à l’entrée de la surface. Mais ce match aurait pris une toute autre tournure sans l’éternel Buffon qui a multiplié les parades décisives. Pour City, les années passent mais les années se ressemblent en C1.
En ce qui concerne les autres clubs anglais, ce n’est pas fameux. Paradoxalement, en grande difficulté en championnat, Chelsea est la seule équipe à avoir réussi son entrée en lice grâce à leur victoire contre Tel-Aviv (4-0). En revanche Arsenal et Manchester United perdent respectivement sur les terrains du Dynamo Zagreb (2-1) et du PSV (2-1). On se poserait même la question si la Ligue des Champions n’est pas devenue une compétition sans importance pour ces clubs.
Presque carton plein pour les clubs espagnols ! Fatigué, le Barça se fait accrocher par une très belle équipe de la Roma. Après l’ouverture du score de Suarez, les romains égalisent sur une très belle inspiration d’Alessandro Florenzi qui sanctionne Ter Stegen d’un lobe de 50 mètres. Amorphes, les catalans ont semblé manquer de jus et de justesse dans leur jeu. Quant au Real, victoire nette et sans bavure 4 à 0 contre le Shakhtar Donetsk. Soirée presque parfaite, triplet de Ronaldo et un but de Karim Benzema. Mais presque ! Trois joueurs sont sortis sur blessure : Ramos, Varanne mais le plus inquiétant c’est Bâle qui semblerait touché au mollet. Dans les autres matches, l’Atletico de Madrid bat 2-0 Galatasaray et Séville domine largement Mönchengladbach (3-0) grâce à un but de Gameiro. En revanche, Valence s’incline 3-2 sur sa pelouse face à une équipe du Zenith Saint-Petersbourg bien efficace. Ce qui ne fait pas les affaires des lyonnais.
Le like de la semaine : Gianluigi Buffon !
À 37 ans, le portier Italien est toujours au top de sa forme. Il a carrément écoeuré les attaquants de City. Ses parades ont montré la voie de son équipe pour sa 89ème apparition en Ligue des Champions. Notamment la double parade devenant ainsi le tournant du match.
La claque de la semaine : les clubs anglais !
1 sur 4 ! Seul Chelsea a remporté son premier match en C1. Pourtant, les anglais ont tous eu des adversaires à leur portée. Donc, à quoi les clubs anglais jouent-ils ? Seulement, à la Premier League ? En tous cas, l’argent de leur championnat semble plus les intéresser.
Mention bien : le retour de la Ligue des Champions !
La musique, le ballon étoilé, l’engouement … on est bien content de la retrouver !
Cocorico : Antoine Griezmann
Evidemment ! Auteur d’un doublé sur la pelouse de Galatasaray et pas loin du triplet, Antoine Griezmann est sans doute l’atout majeur de Simeone en ce début de saison.
Conconrico : L’Olympique Lyonnais
On était habitué à mieux avec Lyon en C1. Généralement, porte drapeau du football français, les lyonnais ont totalement raté au point qu’ils peuvent endosser le bonnet d’âne pour cette journée… À 9 contre 11, plus un penalty raté, plus un adversaire « largement » à leur portée… ça fait beaucoup.
L’Équipe de type de cette 1ère journée
Nous avons choisi un dispositif en 4-3-3 avec une sentinelle :
Buffon (Juventus) : « ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces. »
Florenzi (As Roma) : un lobe de 50 mètres… qui plus est contre le Barça… et qui plus est une performance incroyable durant le match…
Chiellini (Juventus) : l’expérience à l’italienne.
Ramos (Real Madrid) : l’expérience avec un peu plus de technique.
Baba (Chelsea) : enfin Mourinho s’appuie sur un jeune. Arrivé cet été en direction de Augsbourg, le jeune Ghanéen de 21 ans a réalisé une prestation très concluante pour son premier match.
Witsel (Zenith Saint-Petersbourg) : a inscrit un but important pour la suite de la compétition.
Fabregas (Chelsea) : meilleur match depuis le début de la saison.
Koke (Atletico Madrid) : le meilleur soldat de Diego.
Griezmann (Atletico Madrid) : c’est la team Grizi qui va être ravie.
Hulk (Zenith Saint-Petersbourg) : le double baiser de Russie à lui seul.
Müller (Bayern Munich) : le joueur des années 80 est le partisan de la victoire 3-0 contre l’Oympiakos.