Le majorquin inquiète cette saison, après avoir été éliminé prématurément de Barcelone, Monte-Carlo, Indian Wells et avoir essuyé une lourde défaite en finale de Miami face à Djokovic, Rafael Nadal n’a pas l’air au mieux même sur terre battue alors qu’il est d’habitude impérial sur cette surface.
L’homme au 43 titres sur la surface ocre est au plus bas, alors qu’il sortait d’une saison 2013 exceptionnel couronné de 2 titres du Grand Chelem et 5 Masters 1000, on ne comprend plus rien de la part du majorquin, physiquement il n’a plus le même jeu de jambes et la même endurance pourtant éléments centrales dans son tennis, les adversaires commencent donc à prendre confiance et à moins craindre l’espagnol grâce aux victoires de joueurs comme Wawrinka à l’Open d’Australie ou bien Almagro et Ferrer sur terre battue.
Pourtant le ratio contre ces trois joueurs avant ses défaites étaient de 27 victoires pour 0 défaite, des contre-performances inhabituelles donc pour le tennisman espagnol. Nishikori avait même dit que « C’est vrai aussi que le fait que Wawrinka l’ait battu en Grand Chelem, puis Ferrer et Almagro, donne aux joueurs comme moi un peu d’espoir » signe que les outsiders craignent de moins en moins le détenteur de 13 majeurs.
Mais pourquoi une telle difficulté à triompher ?
Les difficultés de Rafa sont multiples, d’abord son style de jeu, Rafael Nadal est plus à l’aise pour déjouer ses adversaires que pour imposer son jeu. Si un attaquant est dans un bon jour et réussi tout ce qu’il entreprend Rafael Nadal est souvent dans une mauvaise posture car incapable d’avoir la capacité de contrer qu’à un Novak Djokovic par exemple. Mais la différence centrale était qu’avant il avait les ressources physiques et mentales pour « laisser passer l’orage » et recontroler le match par ses capacités exceptionnelles de défenseur.
Maintenant il semble friable sur ces deux secteurs, mentalement il n’a clairement plus la confiance d’auparavant à cause de cette spirale négative, physiquement son dos semble lui jouer des tours depuis l’Open d’Australie où il n’avait pas pu totalement défendre ses chances à cause de son dos.
Patrick Mouratoglou, entraîneur de Serena Williams estime « Il a abordé sa saison sur terre avec une équation impossible : il était sur une mauvaise dynamique, en se mettant la pression, en se disant qu’il fallait absolument sur rassurer sur terre ».
Mais tout n’est pas moribond pour Nadal, il y a encore 2 Masters 1000 à Madrid et Rome avant Roland Garros pour se préparer, et il est revenu de plus loin mais le Grand Chelem parisien s’annonce indécis.