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L’avortement en Irlande, à une signature de la mise en pratique

Le 25 mai dernier, l’Irlande s’est positionnée en faveur d’une grande avancée sociétale. Par référendum, la population à choisis de légaliser le droit à l’avortement. C’est aujourd’hui au tour des parlementaires d’adopter le projet de loi qui en découle.

Depuis le mois d’octobre, les députés irlandais examinent le projet de loi qui vise à légaliser l’avortement. Une légalisation qui est la suite logique du referendum du mois de mai 2018, ou plus de 66% des citoyens se sont prononcés favorables.

En 2013, une première avancée avait été faite en ce sens dans le pays. Suite au décès d’une jeune femme, Savita Halappanavar, à qui les médecins ont refusé l’IVG. Le gouvernement avait alors tenté d’adapter la législation. L’avortement était interdit sauf dans certains cas, si la vie de la mère est en danger, ou si la grossesse est le résultat d’une relation non consentie.

Les débats des parlementaires ont débouché au droit à l’IVG sans condition durant les 12 premières de la grossesse. Mais le délai peut être repoussé si, le foetus présente une anomalie, qui entrainerait un risque pour la survit de la mère. Avant cette ratification, les Irlandaises devaient se rendre jusqu’au Royaume-Uni pour bénéficier de ce droit. Un voyage insensé et dangereux pour les organisations féministes du pays.

Une adoption saluée par le gouvernement.

Les membres du gouvernement se félicitent de cette avancée pour le droit des femmes. Leo Varadkar, le Premier ministre parle d’un « moment historique pour les femmes irlandaises. » Son homologue, Simon Harris, ministre de la Santé salue « un vote qui met fin aux voyages solitaires, à la fin des stigmatisations soutient les choix des femmes de notre pays. »

Il s’agit d’une grande avancée sociétale, dans un pays où la religion a encore une place prédominante dans la vie de tous les jours. L’Irlande est en effet  l’un des derniers pays européens où l’avortement n’était pas légal. Aujourd’hui, il n’y a que  l’île de Malte où cette action est passible de prison. Une réclusion pour la femme et le médecin qui se charge de l’IVG.

Les députés, après pas moins de sept mois de délibérations, ont enfin voté la modification constitutionnelle que cela implique. Il ne reste que la signature de Michael Higgins, le président insulaire, pour que la loi puisse entrer en rigueur.

 

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