Entre 5500 (police) et 8000 (CGT) personnes ont joint leurs forces mardi entre Jean Macé et la place Bellecour. La CGT, FO, le SNES et d’autres syndicats se sont regroupés dans l’objectif d’une « convergence des luttes ». Après la « Fête à Macron », revivez la Fête du travail en photos.
Pour le 1er mai, les manifestants se sont donné rendez-vous à dix heures au bout de la rue Jean Jaurès à Jean-Macé. Des cheminots, des fonctionnaires, mais aussi des étudiants accusaient une atteinte à la fonction publique par les réformes du gouvernement.
Les étudiants de Lyon 2, de l’Ecole normale supérieure et de Science po ont également participé au rassemblement. En marge de la manifestation, les deux campus de l’université Lyon 2 sont toujours bloqués. La présidence appelle les étudiants à permettre la reprise de l’activité administrative affectée depuis plusieurs semaines. Ceux-ci manifestaient contre la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants (ORE) et la réforme de la sélection à l’université. Mettant fin au tirage au sort, la loi permet aux universités et autres établissements du supérieur de sélectionner leurs candidats sur dossier. Les étudiants estiment que la sélection se fera dorénavant sur critères sociaux. Selon eux, certaines universités décideront de ne pas accepter tel ou tel candidat parce que venant de tel ou tel milieu social .
Pacifique, la manifestation mêlait colère et ambiance bon enfant sous le signe de la « solidarité ».
A Lyon pas de jets d’eau ni de « Black blocs », mais une tension palpable au passage devant l’Hôtel-Dieu. Les forces de l’ordre étaient présentes tout au long du parcours. Elles n’ont toutefois pas pu empêcher certains extrémistes d’envoyer des projectiles sur l’Hôtel-Dieu.
L’Hôtel-Dieu avait fait peau neuve le 28 avril, après trois ans de rénovation et de travaux. Avec sa nouvelle galerie marchande, le monument classé « historique » est devenu un symbole du capitalisme aux yeux de certains manifestants.
Rappelant une ambiance de club de supporters de football, des manifestants s’en sont directement pris au ministre de l’Intérieur, critiquant une politique « fasciste ». On peut les entendre clamer en cœur: « Ah Gérard Collomb, on va tout casser chez toi ».
Les manifestants se sont ensuite concentrés sur la place Bellecour, fin du parcours.