Vendredi dernier, le fameux Black Friday qui a lieu au lendemain de Thanksgiving, a recensé un inquiétant record de ventes. Un chiffre d’affaire multiplié par trois qui interroge sur la tension ambiante aux Etats-Unis.
Réaction face à l’affaire Ferguson, peur croissante face à la montée de l’Etat Islamique ? En tout cas cette constatation ne peut laisser indifférent quant aux préoccupations des américains. Un chiffre relevé par des experts du FBI qui ont noté un niveau de ventes historique durant le vendredi du Black Friday.
Une journée à la consommation exceptionnelle
Le principe du Black Friday est simple. Une journée de totale hystérie qui suit la journée de Thanksgiving, jour de fête nationale aux Etats-Unis. La célèbre dinde et l’orgie familiale laisse place à une consommation outrancière. Il n’est pas bon de se promener chez Macy’s – le plus grand centre commercial du monde qui se trouve à New York – au matin du Black Friday. L’hystérie contamine les consommateurs, les magasins sont mis sans dessus dessous, les produits piétinés, la foule se bouscule pour acquérir n’importe quel produit pour faire une formidable affaire.
Tous les produits connaissent des soldes incroyables, dans quasiment tous les domaines. Que ce soit du prêt à porter, aux aliments… et aux armes à feu.
L’arme à feu : un achat quasiment « banal »
Selon la loi, le FBI doit examiner le casier judiciaire d’une personne qui veut acheter une arme à feu, et s’il donne son donne feu vert, la vente ne dépend que de la décision du vendeur. L’année dernière, le FBI a pu comptabiliser plus de 21 millions de demandes d’achats d’armes à feu. Seulement 1,1% des demandeurs ont vu leur requête refusée. Un pourcentage qui semble bien bas face à un achat aussi polémique.
Le droit de port des armes à feu est un droit constitutionnel aux Etats-Unis. Les conservateurs tiennent particulièrement à ce droit, représenté particulièrement par le National Rifle Association (NRA), une association particulièrement puissante aux Etats-Unis.
Une vente triplée, une tension représentée
Une vente exceptionnelle peut-être expliquée par la peur grandissante, exploitée par les médias, de la montée de l’Etat islamique. Ou peut-être est-ce dû aux révoltes qui ont lieu en ce moment vis à vis de l’affaire Ferguson. La relaxe du policier Darren Wilson qui a abattu le jeune noir Mickael Brown, en pleine rue alors que ce dernier était désarmé. Une affaire ayant mis le pays sous tension, engendrant des actes de violences et des forces de l’ordre sur le qui vive.
Une vente d’armes qui reflète peut-être le sentiment d’insécurité des citoyens face aux forces de l’ordre en ce moment. Une liberté de vente qui reste cependant inquiétante… le président Barack Obama souhaite renforcer et améliorer le système de vérification des antécédents pour empêcher une possession hasardeuse aux mains de malfaiteurs. Un achat compulsif qui risque de renforcer ce sentiment d’insécurité aux Etats-Unis.