Est-ce la fin du clavier Azerty ? En tout cas l’Afnor – Association français de normalisation – travaille à son amélioration. Les français sont invités à donner leurs avis jusqu’au 9 juillet.
Améliorer l’utilisation des claviers d’ordinateur. C’est la tâche à laquelle l’association française de normalisation (Afnor) – organisme qui établit les normes – s’attelle depuis 2015. Ce projet a débuté à la demande du ministère de la Culture pour deux raisons principales. Tout d’abord pour harmoniser la diversité des modèles en vente sur le marché. De plus, nos claviers ne permettraient pas d’écrire correctement le français. « Aujourd’hui, si vous voulez écrire une phrase commençant par un “E” avec accent aigu, c’est très difficile. De même, la lettre “œ” est difficilement accessible sur un clavier actuel. Or dans les textes littéraires, elle est aussi présente que la lettre “k”… », explique Philippe Magnabosco, chef de projet à l’Afnor. Ainsi, l’objectif est de limiter les difficultés dactylographiques habituelles. Au delà-même des caractères accentués en majuscule ou de l’usage des deux ligatures du français, il s’agit de faciliter l’accès aux signes qui se sont récemment imposés, comme le signe euro « € », ou l’arobase « @ ».
Une version améliorée de l’Azerty ou du modèle BEPO
L’Afnor a constitué une commission et travaille avec des linguistes, des fabricants d’ordinateurs, des éditeurs de logiciels ou encore des spécialistes des affections de la main pour mettre en place un clavier le plus fonctionnel. Par ailleurs, une enquête publique a été ouverte. Chacun peut donc proposer des améliorations aux projets à travers cette plateforme jusqu’au 9 juillet.
Les membres de la commission n’ont cependant pas souhaité proposer un seul type de clavier, mais deux, « car les pratiques sont plurielles » précise le rapport. Il s’agit d’une version améliorée de l’Azerty ainsi que d’une deuxième version du modèle BEPO, modèle utilisé par une communauté militante de l’ergonomie du clavier. Que les puristes se rassurent, un changement pour le clavier QWERTY n’est toutefois pas envisagé.
Une norme d’application optionnelle
La norme sera ensuite d’application optionnelle. Elle sera mise à disposition des fabricants, des entreprises, des administrations qui pourront alors décider de conformer les claviers à la norme s’ils jugent que les consommateurs le souhaitent.