Tout le monde connait le principe de « Shazam » cette application permettant de récolter le titre des musiques que l’on écoute. C’est le procédé qu’a décidé d’adapter « Pioneer » à sa nouvelle machine, le « Kuvo« , présenté fin 2014 par la célèbre marque japonaise. Si certains se disent ravis de cette innovation et que le site compte déjà plusieurs milliers d’inscrits, d’autres risquent fortement de rire jaune quant à la montée en puissance d’un tel système.
C’est un pas en avant dans plusieurs domaines et il devrait en ravir certains autant qu’il en déprimera d’autres. Le « Kuvo » est une nouvelle machine développé par le fameux constructeur électronique japonais « Pionner« .
La firme du pays du soleil levant a changé légèrement d’orientation et propose cette fois-ci une technologie qui diffère avec sa gamme de produits habituels. Ce n’est pas une platine ni un contrôleur mais un boitier de récupération d’informations dans un but de partage.
En somme, le « Kuvo » est un boitier dont les fonctions sont similaires à celles de l’application pour smartphone « Shazam » et qui consiste donc à récupérer le titre d’une musique inconnue par l’auditeur. Suite à la récupération de cette information, le partage se fera entre Dj’s, clubs et clubbers.
Un potentiel destructeur pour la créativité
Si les clubbers et les auditeurs de musiques électroniques peuvent se trouver satisfaits d’une telle innovation, ils sont loin de l’euphorie que peut provoquer cette nouvelle pour l’industrie du disque et les organismes de recensement des droits d’auteurs (SACEM, PRS ect).
Car il serait peut-être question de disposer un boitier « Kuvo » dans de nombreuses boîtes de nuits afin que les sets des Dj’s soient récupérés, pour être partagés avec les clubbers certes, mais également pour être transmis aux instances de contrôles qui pourront par la suite condamner les clubs pour non respect des droits d’auteurs.
Ce système pourrait évidemment nuire à la créativité des artistes et créer un frein à l’innovation de nouvelles juxtapositions musicales, rendant plus dur le travail des petits labels et des jeunes Dj’s.
Toutefois, plusieurs grands clubs ont déjà adopté le boitier (qui mis à part ça, permet une véritable communication entre ce système triangulaire qu’est : les clubbers, les clubs et les Dj’s) et le grand Richie Hawtin aurait même adoubé la nouvelle machine.
Reste à voir si le « Kuvo » sera utilisé en tant qu’instrument de répression pour les clubs ou comme un outil de communion entre le monde de la musique et les auditeurs.