Une nouvelle législation oblige prêtres, religieux et religieuses à signaler à l’Eglise tout abus sexuelle ou soupçons d’harcèlement. Elle entrera en vigueur le 1er juin 2019
Une lettre émise directement par le pape (Motu Proprio) explique les décisions prises par ce dernier. Cette lettre permet de modifier la législation de l’Eglise autrement connu sous le nom de Droit de canon. Le Pape a néanmoins affirmait que tous signalements doivent rester secret. Ainsi, un fidèle ne doit pas dénoncer un tel fait au confessionnal.
« les crimes d’abus sexuel offensent Notre Seigneur, causent des dommages physiques, psychologiques et spirituels aux victimes ».
« Pour que ces phénomènes, sous toutes leurs formes, ne se reproduisent plus, il faut une conversion continue et profonde des cœurs, attestée par des actions concrètes et efficaces qui impliquent chacun dans l’Eglise »
Le Pape François
La nouvelle législation
Le pape François a dévoilé jeudi 9 mai une législation plus stricte au sujet des agressions sexuelles et des harcèlements. Tous les diocèses du monde doivent mettre en place, dans le délai d’un an à partir de l’entrée en vigueur du décret, un système pour déposer des signalements d’agressions sexuelles potentiels. Ces signalement seront examinés dans un délai de quatre-vingt-dix jours.
De plus, le décret en 19 articles fixe des dates d’échéances pour les investigations locales ainsi que pour la réponse du Vatican. Ce décret permet également des « signalements rétroactifs » . Il demande aussi aux évêques qui seraient dans une situation de conflit d’intérêts, de refuser la prise en charge de l’enquête ( paragraphe 3 de l’article 3).
Le Pape affirme également que les supérieurs d’ordre religieux ne sont plus protégés par leur statut face à une éventuelle agression sexuelle. Mais ils ne sont pas protégés non plus dans le cas de non signalement et de non dénonciation.
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