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Le parfum du bonheur – Baya Kasmi : « This is us est clairement une inspiration »

Alors que la série Le parfum du bonheur a été lancée hier sur France 2, nous avons pu échanger avec sa réalisatrice, Baya Kasmi.

Pauline, 38 ans, refuse de faire le deuil de son couple et de tirer un trait sur ses dix ans de mariage avec Ben. Persuadée qu’il est l’homme de sa vie, Pauline va tout faire pour le reconquérir, entre tentatives folles et absurdes et évocation émouvante de leurs souvenirs. Sourde aux inquiétudes de sa famille et de ses amis, elle se fixe la fin de l’été pour y parvenir. Que s’est-il passé entre leur rencontre drôle et poétique et la fin a priori inexplicable de leur mariage ? En revenant sur les moments fondateurs de sa relation avec Ben, Pauline est amenée à interroger sa propre histoire et à déterrer les non-dits familiaux. 

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L’histoire aurait pu être à l’opposée de ce qu’elle est en jouant sur des bons sentiments et on a au final unThis is us français …

Baya Kasmi : C’est clairement une inspiration, une série que j’adorais. J’ai vraiment reçu cette série comme un cadeau même je ne l’ai pas écrite ni développé. De plus, je ne connaissais pas Virginie Grimaldi et j’ai tout découvert en la lisant. Mes producteurs avaient le sentiment que j’allais aimer et c’est effectivement ce que j’ai ressenti.
J’ai donc lu l’adaptation et le livre dont la série est tirée, et ce fut très émotionnel car on pleure beaucoup. On a tous connu une rupture amoureuse, c’est une histoire très particulière qui résonne en nous, et nous touche au cœur. Et effectivement, ça rappelle beaucoup de choses que j’ai aimé dans This is us : ce qui est à la fois beau et étouffant dans une famille. Avec les révélations en fin de 2eme épisode notamment, il y a une forme de « thriller intime ». Il y a aussi cette narration sur deux époques et cet échange de lettres où ils se racontent leur histoire qui cache des choses mais aussi, pour Pauline, des choses qu’elle se cache à elle même. Pauline est clairement obsessionnelle et elle a l’impression de ne pas pouvoir vivre sans lui.

La série traite aussi des fantômes du passé, des non-dits en famille …

Baya Kasmi : Tout est lié effectivement. C’est un chemin de réparation qu’elle va vivre. Et en même temps, la façon dont on le raconte ici et dans le roman, ce n’est pas du tout psychologique, y a de vraies surprises que l’on découvre avec eux. Durant cet été qui aurait pu être catastrophique, Pauline va découvrir pourquoi elle va mal et il y a des histoires cachées notamment avec ses parents, ou avec son frère et sa sœur. Le tout accompagné par un chouette psy joué par Alex Vizorek.

Ce qui fait la force de la série c’est la manière dont vous filmez les petits détails de la vie de tous les jours, ceux qui nous font dire « on n’est pas que dans de la fiction »

Baya Kasmi : Ca me touche énormément que vous l’ayez aimé car c’est ce qui me plaît. Essayer de retrouver des sensations, des odeurs, mais aussi ce que ça peut représenter d’être en vacances avec sa famille, ses craquages, cette fragilité, tout ça est dans le livre dans Virginie Grimaldi. C’est une autrice qui a ça, qui raconte comment vivre avec les bagages que l’on porte de nos parents, comment on en fait de la légèreté. Ca me plait de travailler avec des comédiens qui ont tous envie de raconter ses petits rien qui nous parlent à tous.

Est-ce qu’il y a une forme de nostalgie dans Le parfum du bonheur ? On retrouve dans la série un peu de ce cinéma des années 70-80, ce cinéma de Un éléphant ça trompe énormément ou de La boum.

Baya Kasmi : Je suis un fan de ce cinéma des années 70. Il y a cette énergie effectivement que l’on retrouve dans la série. Mais ce que je retiens de ces références c’est une forme d’irrévérence, mais aussi de joie, de plaisir des personnages truculents que des comédiens n’ont pas peur de jouer. Il y a de ça dans la façon d’aller chercher de la comédie dans le réalisme le plus pur. Les comédiens savaient s’amuser dans les années 70 et ça qui rendait sincère ce qu’ils jouaient même si c’était parfois burlesque. Et ça manque à la télévision. un peu ce que l’on retrouvait aussi dans les premières années d’Une famille formidable avec laquelle on a tous grandie.

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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