Désigné la veille comme secrétaire adjoint chargé de l’intégration au PS, Yacine Chaouat a démissionné le lendemain de son poste. C’est vrai que l’affaire faisait un peu tâche : le nouveau secrétaire avait été condamné en 2010 pour violences conjugales.
Une arrivée remarquée
Comme de coutume, les réseaux sociaux n’ont pas manqué à l’appel. À peine nommé secrétaire adjoint chargé de l’intégration, Yacine Chaouat a fait l’objet de vives critiques sur internet. « L’intégration à coup de ceinturon ? » tweetait le député et ancien ministre Les Républicains, Thierry Mariani. Ancien adjoint au maire du XIXe arrondissement, Yacine Chaouat avait déjà dû plier bagage lorsque l’affaire éclata en 2010 et qu’il fut condamné à 6 mois de prison avec sursis pour violences aggravées à l’encontre de sa conjointe. Il pensait pouvoir jouer la carte du repenti et revenir sur la scène politique en toute simplicité, raté. Son arrivée ne s’est pas fait sans encombres et l’ancien maire adjoint a dû abdiquer.
L’intégration à coup de ceinturon? Depuis hier,Yacine Chaouat est « secrétaire national à l’intégration »du PS.Rappel:http://t.co/wFskPb4s51
— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 21 Juin 2015
Pas de place à la repentance en politique
« J’ai commis une erreur il y a 6 ans, et la justice est passée. Après avoir payé ma dette, je regrette que l’on veuille m’appliquer une double peine. C’est avec tristesse que je constate que dans la France d’aujourd’hui on n’a pas droit à une deuxième chance quand on est musulman » déclara t-il au moment de sa démission. Oui mais justice d’un jour, justice toujours. Et même s’il a tiré les conséquences de ses actes, un épisode pareil ne s’évapore pas en l’espace de quelques années. Encore moins lorsqu’il s’agit de représenter le pays. De surcroît, remettre cette décision sur le dos de la religion est un peu facile et, si l’on se met dans le contexte du baccalauréat, cela est même hors-sujet.
Clarisse Duppré