C’était le 30ème anniversaire du Festival Chorus des Hauts-De-Seine. La Seine Musicale a accueilli plus de 13’000 spectateurs et 62 artistes. La programmation était riche, en passant par du Gaël Faye, Hyphen Hyphen, The Bloody Beetroots jusqu’à NTM. VL s’est rendu sur le lieu du Festival et a rencontré le groupe electro-pop marseillais Nasser, composé de Simon Henner et de Nicolas Viegeolat. Ils présentent leur 3ème album « The Outcome ».
VL: Vous êtes de retour avec un 3ème album.
Nasser: Cet album arrive après une pause de 5 années où nous avons rien sorti. Nous avons beaucoup tourné, et nous avions besoin d’une pause. Chacun a avancé sur des projets personnels. Simon a monté un autre groupe French 79, et moi (Nicolas), j’ai réalisé beaucoup de clips et pubs.
Vous saviez que vous reviendriez avec un 3ème album?
Oui, il fallait continuer, on avait juste besoin d’une pause.
Pourquoi ce nom de « The Outcome »?
Avec cet album, on voulait casser le cycle des albums à chiffres. Nous étions un trio et maintenant un duo. C’est pour marquer une nouvelle ère dans l’histoire du groupe.
The « Outcome » ça veut dire le dénouement, une sorte de titre de film de genre. On aime beaucoup la musique de film, le cinéma. On pense nos albums comme des films, une structure qui raconte des histoires.
Dans le clip « Love », c’est une fille qui se fait pourchasser. Une signification particulière en lien avec l’amour?
Pas vraiment, ce clip fait partie d’une sorte de court-métrage que nous avons tourné. Il y a 4 clips et « Love » fait partie de l’histoire. On comprendra qui sont ces hommes en noir quand tout les clips seront sortis. C’est une sorte de course-poursuite dans un univers effréné, étrange, rock et électro.
Un rituel avant de monter sur scène?
On a de plus en plus le trac avec l’âge. Au début, on a la fougue, on a peur de rien. Après, on a eu quelques expériences qui se sont passées un peu moins bien que d’autres, mais t’essaies de ne pas y penser. Plus tu grossis, plus tu fais de concerts, et plus tu as le trac. Je pense que c’est pour tout les artistes la même chose.
Après, nous avons nos petits rituels. Nous faisons un petit coup de tête tout les trois. Sur scène, pour le côté live, on voulait continuer à être à 3 sur scène.
Votre meilleur souvenir sur scène?
Je crois que c’était en Chine, on a joué dans une petite ville du Nord-Est d’environ 20 millions d’habitants, on jouait dans une université. C’était la première foisque nous jouions dans un amphi-théâtre et il y a eu une émeute. Après 30 min de scène, on a été envahi. Même la batterie était envahie, j’ai continué de jouer, c’était plutôt cool.
Le pire souvenir?
C’était une soirée à Paris pour une école, nous avions des problèmes techniques et les gens n’étaient pas là pour écouter de la musique. Ils voulaient un DJ, ils demandaient du Michael Jackson. Il y avait pas grand chose qui se passait. On essaie de toute façon de faire un show jusqu’au bout, et si quelques personnes prennent leur pied, alors on joue pour ces gens-là.
Vous faites quoi après le concert?
Des fois, on fait la teuf dans la loge; des fois, on voit des concerts. Des fois, on rentre. Au Chorus, c’est très grand, donc on verra.
Vos influences?
Aujourd’hui, on écoute sur spotify, donc des choses très différentes. Par exemple, le groupe qui joue après nous, c’est Weval, j’aime bien. On écoute du rock, electro, ça dépend du moment.
Vous auriez envie de faire un featuring?
On aime bien mais c’est difficile de faire venir la personne sur scène, à cause des plannings. On en a fait mais pas sur cet album. Le featuring de nos rêves serait … Beyoncé!
Quelques mots sur chacun…
Nico sur Simon : C’est un bosseur incroyable, un ami qui te laisse jamais tomber. Un défaut, il a du mal à dire merci (rire), et il a du mal à s’ouvrir.
Simon sur Nico : Nico est quelque de très efficace et son défaut, il ne fait pas assez à manger.
Le mot de la fin…
Nasser, C’est une aventure qui n’est pas prête de s’arrêter, ça fait 10 ans que ça dure, on évolue avec notre époque, avec nos envies. La preuve, on arrive avec un nouvel album comme « The Outcome ». Cela nous prouve que notre collaboration artistique fonctionne toujours, elle est toujours intacte. Tant que tu as cette flamme et que les gens répondent, il faut entretenir et continuer parce que c’est le meilleur métier du monde.
Nasser sera aux Solidays. Et aussi, le 8 novembre à la Machine du Moulin-Rouge.
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