Deux ans après « The Green Hornet« , Michel Gondry revient sur les écrans avec une réadaptation du roman éponyme de Boris Vian, « L’écume des jours » (1947). Le réalisateur d’ « Eternel Sunshine of the Spotless Mind« , primé aux Oscars en 2005 pour le meilleur scénario original, s’est lancé un défi colossal. Faire vivre au spectateur l’environnement psychotique du romancier français n’est pas une mission simple, mais les défis Michel Gondry aime ça et il nous l’a déjà prouvé.
« L’écume des jours » est l’histoire d’un gosse de riche, Colin (Romain Duris), habitué à son cuisinier, au pianococktail (germé de l’imagination débordante de Boris Vian, mix entre le piano et le cocktail), et ami de Chick (Gad Elmaleh). Lors d’un déjeuner entre les deux amis, Chick annonce à Colin qu’il a rencontré une fille, Alise. C’est ensuite au tour de Colin de rencontrer l’âme soeur lors d’une soirée de son pote, Chloé (Audrey Tautou). L’histoire s’emballe, le mariage, et le mariage de noces qui livre l’histoire. Chloé tombe malade, un nénuphar lui grossit étrangement dans les poumons. Dès lors c’est l’histoire du combat de Colin, mêlé à la folie de l’auteur, les murs de l’appartement du personnage qui rétrécissent au fur et à mesure de l’ampleur dramatique de la maladie. Boris Vian avait résumé sa visée en une phrase : « Ce qui m’intéresse ce n’est pas le bonheur de tous les hommes, c’est celui de chacun« .
Après Charles Belmont en 1968, c’est donc au tour de Michel Gondry de s’attaquer à l’oeuvre de Boris Vian. « L’écume des jours » est un univers dépendant des folies de l’auteur, et pour Gondry il s’agit alors de mettre à l’écran l’imagination de Vian. Les scènes sous l’eau, les promenades en nuage, l’univers est spécial mais unique. Dans un Paris fantasmé, aux odeurs de bayous de Louisiane sur les tempos jazzs du film, le réalisateur français est bien loin du blockbuster d’il y a deux ans, mais garde ses effets spéciaux forts et créatifs qui en on fait sa renommée. Un tête le crédo de Jean Cocteau, « le cinéma c’est l’écriture moderne dont l’encre est la lumière« .
Le tout est ponctuée d’un casting de rêve, Omar Sy, Gad Elmaleh, Romain Duris, Charlotte le Bon, et Audrey Tautou. A venir dans les salles le 24 avril prochain.
Michel Gondry sur le tournage.