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L’Egypte va construire une gigantesque capitale dans le désert

L’Egypte s’est lancé dans un projet colossal : la construction d’une capitale administrative dans le désert, à 50 km du Caire.

Cette nouvelle ville démesurée devrait représenter 7 fois la taille de Paris, ni plus ni moins. En effet, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a décidé de bâtir un projet monumental à la hauteur de ses ambitions : la construction d’une nouvelle capitale administrative pour son pays. Située en plein milieu du désert, cette ville est en pleine construction et se trouve à l’est du Caire, à environ 50km du centre-ville. Son rôle serait de regrouper toutes les institutions principales du pays mais aussi désengorger la capitale actuelle, en accueillant près de 6 millions d’égyptiens.

Une construction en plusieurs étapes

Dans sa globalité, le site s’étale sur 730 kilomètres carrés et cet immense projet de métropole devrait se construire en plusieurs parties. En effet, la toute première étape devrait représenter 250 km carrés et accueillir au moins 2 millions d’habitants.

Une capitale réservée aux élites

Comme l’explique Courrier International, le prix du logement dans cette nouvelle ville sera extrêmement élevé et seule une minorité d’égyptiens auront la possibilité d’y habiter. Selon cet hebdomadaire, le but du gouvernement serait donc de déplacer le centre économique et politique du pays, pour l’éloigner de l’agitation ambiante au Caire et des révoltes qui sont souvent menées par la frange la plus pauvre de la population. Une manière de sécuriser l’activité de la population égyptienne la plus riche, avec un projet coûtant près de 58 milliards d’euros.

Pour aller au bout de ses ambitions, le président Abdel Fattah Al-Sissi a lui-même annoncé qu’il comptait s’installer dans cette ville. Selon l’urbaniste Galila el-Kadi, depuis l’époque pharaonique, la construction de nouvelles capitales en Egypte a souvent eu comme motivation « de séparer le souverain du peuple ».

Un projet très décrié

Néanmoins, ce projet de capitale ne fait pas que des heureux et certains ont souhaité exprimer leur désaccord. Par exemple, le politologue Moustafa Kamal al-Sayyed s’interroge :   » le ministère de l’Education disait « manquer de 250 000 instituteurs ». « Où sont les priorités ? « . Dans un pays très touché par l’analphabétisme et la pauvreté, certains se demandent si il n’y aurait pas des problèmes plus urgents à gérer.

A lire aussi : Pourquoi des milliers de migrants sont-ils coincés à la frontière polonaise ?

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