L’équitation est un sport qui a la vie dure. En effet, il est la cible de nombreux clichés dont plusieurs qui ressortent de manière récurrente.
Les cavaliers sont la proie de nombreux clichés, si cela amuse certains, d’autres deviennent plus vite agacés. L’équitation est malheureusement, l’un des sports qui subit le plus de clichés. Pour remédier à cela, nous avons répertorié les 5 clichés qui ressortent le plus pour les déconstruire.
1 – « L’équitation n’est pas un sport », le cliché basique
C’est le cliché que l’on entend le plus souvent, or l’équitation est bien un sport. S’il n’est pas le plus épuisant, les muscles sont cependant très sollicités lorsque les cavaliers travaillent avec leur cheval.
Le cavalier ne doit pas se tenir avec ses mains. Il ne doit pas bouger ses jambes en même temps qu’il utilise son haut du corps. Chaque geste a une signification, il faut donc bien les maîtriser. Pour rester contrôlé et décontracté, il faut améliorer son équilibre et son gainage. Ces deux qualités font de vous un cavalier à l’aise. L’objectif est d’avoir une posture naturelle à cheval, comme à pied.
Le trot assis, présent en compétition de dressage, demande des qualités particulières. C’est une allure très exigeante physiquement. Le cavalier doit rester indépendant des secousses du dos du cheval. Il effectue une alternance rapide de rétroversion et d’antéversion du bassin pour transformer le mouvement vertical en glissement dans la selle. À cette vitesse, environ 14 km/h, plus le cheval a d’amplitude et de rebond, plus le cavalier doit renforcer son gainage.
Lors de la poussée des postérieurs, le cavalier doit être prêt et synchronisé avec le cheval. Au moment de la frappe, il rapproche son bassin de la selle avec une légère rétroversion. Il ferme ses articulations de hanche pour absorber le freinage grâce à ses adducteurs et ilio-psoas. Son dos reste vertical et solide grâce au gainage de ses abdominaux et spinaux. Pendant le plané et la poussée, il se redresse avec les muscles spinaux et amortit l’énergie avec ses genoux et hanches. Tout cela montre l’impact physique de l’équitation, une discipline qui demande un haut niveau de gainage.
2 – « C’est une activité de fille », le cliché classique sur l’équitation
Beaucoup s’accordent pour dire que le cheval est un sport de fille. Certains poussent même le cliché au plus loin en affirmant que les hommes qui montent à cheval sont homosexuels.
L’équitation est le premier sport féminin, avec 84,58 % de femmes licenciées. Elles dominent le sport, les loisirs et le milieu professionnel. Dans les clubs, elles représentent 63 % des salariés et 56 % des dirigeants. En compétitions de loisirs, elles constituent 86,34 % des participants, tous niveaux confondus.
Cependant, à plus haut niveau, cette tendance s’inverse, avec 45,5 % de femmes compétitrices. Pour les Jeux olympiques de Paris 2024, au départ du concours de saut d’obstacles le jeudi 1er août, elles étaient 12 pour faire face à 63 hommes. Si on retrouve dans les clubs une majorité de femmes, il ne faut pas faire de généralité en mettant de côté les cavaliers, qui sont tout aussi légitime de pratiquer l’équitation. Le sport n’a pas de sexe.
3 – « L’équitation, c’est cher ! », le cliché qui dessert à l’équitation
C’est un cliché à moitié vrai. On voit souvent le côté « bling-bling » de ce sport. Effectivement sur l’on va du côté des propriétaires, l’addition est salée. Entre équipements, frais vétérinaires et pension, posséder un équidé coûte effectivement cher.
Cependant, sans être propriétaire, l’équitation peut être accessible. Si vous souhaitez simplement prendre des cours, la FFE propose des tarifs abordables pour se licencier :
- Né en 2007 & après : 25 €
- Né en 2006 & avant : 36 €
Pour les compétitions, les tarifs augmentent naturellement. L’équipement en revanche est à la charge du cavalier concernant le pantalon et les chaussures. Certains clubs prêtent cependant des bombes.
4 – « L’équitation fait perdre la virginité », la légende équestre
Tout d’abord il faut redéfinir ce qu’est la virginité. Selon le dictionnaire Larousse, une personne vierge est l' »État d’une personne qui n’a jamais eu de rapports sexuels« . Il n’est donc pas possible pour une cavalière de perdre sa virginité à cheval.
Cependant, la pratique de l’équitation par le frottement sur la selle ou sur la croupe du cheval peut léser ou rompre l’hymen mais le terme de virginité est lié au seul fait de ne pas avoir eu de rapport sexuel avec pénétration la conservation de l’hymen étant l’un des éléments complémentaire.
5 – « Il n’y aucune différence entre un poney et un cheval »
Les non-cavaliers peinent parfois à percevoir la différence entre un poney et un cheval, qui pourtant est de taille ! Certains pensent même que le poney est le bébé du cheval.
Alors redéfinissons ces deux termes. La principale différence entre un poney et un cheval réside dans leur taille. Le poney excède rarement 1,45 m, tandis que la taille au garrot d’un cheval se situe le plus souvent entre 1,60 et 1,80 m. Outre la taille, les qualités de ces deux animaux ne sont pas les mêmes. Le poney est réputé pour sa force et sa robustesse. Il est particulièrement adapté aux travaux agricoles. De même, il supporte les fluctuations de température au fil des saisons. Quant au cheval, il est reconnu pour son agilité et son endurance sur des parcours de longue durée.
Les deux équidés se distinguent également par leur caractère. En observant l’un et l’autre, des disparités de comportements on était observées. Cependant, chaque race à son propre caractère et tout dépend de son environnement, de ses conditions de vie, de son éducation et de son tempérament. On considère que le poney se montre plus docile et calme que le cheval. En dépit de la taille, cela explique pourquoi on initie les enfants à l’équitation avec des poneys et non des chevaux.